12 Rounds Promotion proposait samedi un programme des plus attirants pour sa Charleroi Boxing Night mettant en lumière les futures générations de la boxe à travers son concept de NexGen. C'est ainsi que le retour tant attendu de Ryad Merhy n'était pas le combat phare de la soirée (5 combats amateurs et 12 professionnels) mais bien celui de Kamel Kouaouch qui mettait en jeu son titre de champion du Benelux et allait tenter de voler le titre de champion de Belgique à Steve Eloundou N'Tere.
Mais avant cela, le Louviérois Stephan Voda gardait son brevet d'invincibilité face à un Serbe Draskovic. Tout ça, sous les cris et applaudissements de ses supporters venus en voisins.
Ensuite, Hovo Martyrosian prenait ses huit rounds pour venir à bout du boxeur nicaraguayen Zamora qui lui a posé pas mal de soucis tant il était travailleur et mobile.
Mais quand Ryad Merhy est entré dans la salle pour affronter le grand Krsin, qui affichait 20 kg de plus que lui, c'est tout le Dôme qui a vibré. Ryad Merhy n'avait plus boxé depuis quinze mois et ce combat devait être une formalité : " Nous ne voulions pas nous attarder sur ce combat", disait un Merhy bien déterminé à s'imposer mondialement dans sa nouvelle catégorie, les poids lourds. " On voulait que ce soit expéditif". Et ça l'a été. Trois rounds ont été nécessaires sur les huit prévus pour voir Merhy pousser le colosse Krsin à l'abandon. Il était grand mais n'affichait assurément pas le talent du boxeur belge.
Miko Khatchatryan mettait ensuite sa ceinture IBO en jeu face à un autre Nicaraguayen, Cardoza. Le boxeur de 12 Rounds Promotion n'avait pas le droit à l'erreur et il a bel et bien fallu les dix reprises prévues face à un adversaire tenace pour voir Miko Khatchatryan enfiler à nouveau sa ceinture.
Antoine Vanackère prenait ensuite possession du ring face à un Français, Meryl Vegas, pour disputer la ceinture IBO continentale du Belge. Meryl Vegas lui a posé pas mal de problèmes dans ce duel de gauchers et Antoine Vanackère a mis quelques rounds pour ne plus se faire piéger dans une trop grande proximité imposée par son adversaire et l'empêchant de dérouler ses frappes. Mais la ceinture IBO est finalement restée en Belgique au terme des dix reprises.
Enfin, retour sur un combat pas comme les autres. D'un côté, le Carolo Kamel Kouaouch, champion du Benelux et de l'autre, Steve Eloundou N'Tere, champion de Belgique. Les deux titres étaient mis en jeu. Dès le premier round, Steve Eloundou se montre fidèle à son image à tel point que ses nombreux assauts forçaient Kamel deux fois au tapis. Mais le boxeur carolo s'est relevé : " Nous savions qu'il allait frapper fort dès le début. Il fallait laisser passer l'orage. J'attendais la deuxième partie du combat en réalité car il allait se fatiguer", confiait Kamel.
Sauf que le champion de Belgique s'était entretemps blessé à l'arcade et allait utiliser ce fait pour s'en sortir sans honneurs. Après le quatrième round, il a fait constater que sa blessure l'empêchait de continuer le combat et à ce stade de la confrontation, il avait boxé suffisamment pour valider sa victoire. Kamel, de son côté, revenait dans le combat et allait seulement commencer à engranger des points.
L'arbitre a suivi Eloundu et l'a déclaré vainqueur mais gagner de cette manière n'est pas très honorable. Kamel Kouaouch a pour sa part fait preuve de fair play en reconnaissant que c'était réglementaire et en demandant à ses supporters d'accepter la décision des juges mais on se doute que la revanche qui va être proposée à Eloundou vaudra le détour... Si elle est acceptée.