Nous vous l’annoncions hier : la future présidente du CPAS de Thuin ne pourra pas prêter serment pour cause d'incompatibilité. LA démission de son poste actuel ne lui permettra pas d’endosser le rôle de présidente puisqu’elle doit presté son préavis.
Médecin d'une maison de repos dépendant du CPAS ne va pas de pair avec la présidence du CPAS. C’est pourquoi Nathalie Roulet décide de démissionner de son poste de médecin. Pour éviter d’être incompatible, et pour pouvoir prêter serment le 2 décembre, il y avait une solution : demander au président actuel du CPAS de raccourcir son préavis au 1er décembre.
Il aurait fallu la libérer et laisser ce poste vacant, indique Vincent Crampont, président du CPAS sortant. Mais c'est un poste très important au sein de notre maison de repos et donc on allait mettre à mal son bon fonctionnement et la sécurité de nos résidents. Il n'en était pas question.
En acceptant de raccourcir ce préavis, le CPAS aurait dû lancer un marché en urgence pour trouver un nouveau médecin au CPAS. Une urgence que pouvait utiliser le CPAS, selon la tutelle, mais qui n’en était pas une selon Vincent Crampont.
Pour relancer un marché public, il fallait motiver une urgence. Et ici, il n'y avait pas d'urgence puisqu’il y avait des alternatives.
Finalement, une solution a en effet été trouvée: le pacte de majorité sera représenté avec, comme présidente du CPAS, Elisa Moreau, MR et conseillère communale. Celle-ci restera en place pendant 3 mois, le temps du préavis de Nathalie Roulet. Mais les bruits de couloirs, eux, continuent : certains voient le refus de raccourcir ce préavis comme une manœuvre politique du PS visant une tentative de "hold-up sur le CPAS".
Il y a eu un vote unanime au sein du Conseil de l'action sociale où tous les partis sont représentés (MR, PS, Les Engagés) et chacun a voté pour la rupture de contrat avec prestation du préavis. Si ça avait été une manœuvre politique, le groupe MR n'aurait pas voté dans ce sens avec nous au sein du Conseil de l'action sociale.