Depuis les dernières élections, le PS de Thuin se retrouve dans l’opposition suite à l’alliance MR-Les Engagés. Ce séisme politique dans la cité aux remparts a des répercussions, la bourgmestre sortante, Marie-Eve Laethem, quitte la politique, elle ne siègera pas en tant que conseillère communale.
Avant d’être une femme politique, Marie-Eve Van Laethem était avant tout une journaliste, d’abord pour Télésambre et ensuite pour RTL-TVI. C’est en 1993 qu’elle découvre la politique en devenant l’attachée de presse de la ville de Charleroi. Mais c’est surtout en 2000 qu’elle intègre le conseil communal de Thuin suite aux élections remportées par le PS, aux côtés de Paul Furlan et de Philippe Blanchart.
Un jour, Philippe Blanchart et Paul Furlan sont venus me voir, se souvient-elle. Ils m’ont dit qu’ils essayaient de monter une équipe socialiste forte à Thuin, parce qu’ils avaient de gens et de femmes. C’était pour les élections de 2000 et on a été élu tous les trois.
24 ans donc au sein du collège communal, aucune femme avant elle n’avait eu pareille longévité à Thuin.
J’avais fait 540 voix, je crois, ce qui n’est pas mal pour une première fois. Je suis devenue échevine du tourisme et puis j’ai basculé sur le CPAS où j’ai vraiment de vécu 14 très belles années. Et en 2020, quand Paul Furlan a décidé d’arrêter, c’était mon tour.
Une passation de pouvoir dont elle se souviendra longtemps, entre deux confinements, durant la crise du Covid. Mais Marie-Eve Van Laethem garde aussi et avant tout énormément de souvenirs, de moments de partage, de discussions aussi.
Pour un bourgmestre, la Saint-Roch est un moment de communion avec toute la population, c’est un moment où tout le monde est égal. J’ai des conversations avec les marcheurs que je n’ai pas le reste de l’année. Ça reste un des plus beaux moments.
En 24 ans, elle a vu des projets aboutir et il y en a un dont elle est le plus fière, c’est la politique de participation citoyenne.
D’autres projets mis en place durant sa mandature sont toujours en cours, comme la réhabilitation du chantier naval ou encore la consolidation des ruines de l’Abbaye d’Aulne. Dorénavant, ce sont des projets personnels qu’elle a en ligne de mire.
Le luxe suprême pour moi, c’est de pouvoir prendre le temps de faire des choses que j’aime avec les gens que j’aime, conclut-elle.