Focus sur le pari fou de François Seret. Lassé d'attendre la reprise des événements comme les mariages, ce traiteur a décidé d'inaugurer demain son propre restaurant à Mont-sur-Marchienne. Une date pas vraiment choisie au hasard puisqu'elle correspond à la reprise de l'Horeca mais uniquement en terrasse.
A quelques heures de l’ouverture de son restaurant, c’est l’effervescence pour François et son équipe. Tout doit être prêt pour le grand jour. Ce traiteur a décidé de se lancer en tant que restaurateur en pleine crise sanitaire.
"Après autant de mois sans travail, l’agenda qui s’annule et le remboursement de tous les acomptes, à un moment je me suis dit qu’il fallait que je rentre un peu d’argent. Donc je me suis dit : ‘'Pourquoi pas faire une restaurant?'’. Pourtant, je ne voulais vraiment pas. On a aménagé l’intérieur et la terrasse. On a fait quelques travaux avec pas mal d’investissements. Là, on attend une clientèle fidèle et prête à débarquer comme on dit" confie le chef.
Ouverture le 8 mai mais uniquement de la terrasse
C’est un peu quitte ou double pour François qui a choisi d’ouvrir son restaurant le jour de la reprise de l’Horeca. Mais à nouveau, il a dû faire face aux contraintes imposées. Seule sa terrasse de 50m2 qui est en partie couverte sera accessible. Une frustration puisqu’il dispose d’un bel espace à l’intérieur.
"C’est galère mais il n’y a pas le choix à un moment. Quand ils ont décidé d’ouvrir les terrasses le 8, on a aménagé la terrasse en vitesse. On a calculé pour mettre les tables dehors avec la distanciation parfaite. On ne peut plus attendre et je ne peux plus attendre ! Il faut que je travaille" insiste-t-il.
Avant d’ajouter : "On est dans une très grosse journée. On ne va pas beaucoup dormir aujourd’hui. Il faut que tout soit parfait pour demain. Ils le méritent, on les attend et eux aussi attendent cela impatiemment."
Elaboration d'une carte 100% locale
Le restaurateur passe d’une cuisine traiteur à une cuisine plus locale. Il mise ainsi sur les produits du terroir.
"On a décidé de tout recommencer à zéro. On travaille avec les fermes des alentours dont la boucherie Laurent à Lobbes. Ce ne sont que des produits locaux des fermes de la région. C’est de la cuisine traditionnelle. On fait tout de A à Z. On fait tout nous-mêmes comme le pain. On essaie de faire une cuisine gourmande, traditionnelle et familiale" détaille le restaurateur.
Investissement total : une dizaine de milliers d’euros ! Alors François espère bien que son pari fou d’ouvrir en pleine crise sera une réussite. Les clients sont déjà au rendez-vous puisqu’il en compte une vingtaine par service pour ce week-end d’ouverture.