Dans une carte blanche diffusée sur les réseaux sociaux, les patrons du Zebra, un bar situé dans le centre de Charleroi, ont exprimé leur incompréhension face à la décision prise par la Ville.
En effet, celle-ci a décidé d’enlever la dérogation qui permettait à l’établissement d’ouvrir ses portes jusqu’à 4h du matin le vendredi et non à 2h. Un véritable coup de massue pour les propriétaires.
En septembre 2023, Gil et Cétaud s’engagent dans un nouveau projet, celui de tenir le bar le « Zebra » situé en face du Nauti. En janvier dernier, ils obtiennent une dérogation pour rester ouvert jusque 4h du matin le vendredi, mais voilà, il y une semaine, ce fameux sésame leur a été retiré.
Pour être honnête, je tombe un peu des nues, confie Cétaud, l’un des deux gérants. J’entends qu’on dérange un peu les citoyens et je pensais qu’il fallait trois avertissements (avant qu’on leur retire cette dérogation, NDLR) lorsque j’avais appelé la police administrative pour savoir comment ça se passait.
Une situation que les deux gérants ne comprennent pas. C’est via les réseaux sociaux qu’ils ont partagé une carte blanche en expliquant les démarches.
« Ce vendredi, deux jours après notre audition à la police administrative, quatre policiers se sont présentés dans notre établissement pour nous signifier la perte de notre autorisation. Nous n’avons pas eu droit aux trois avertissements qui auraient dû conduire à cette décision. Nous trouvons cela profondément injuste, et méprisant pour les efforts, l’énergie et l’argent que nous avons dépensé dans ce projet ».
Nous avons rencontré la police administrative qui justifie cette décision.
Vu les doléances des riverains et la situation que l’on a pu constater via des vidéos, ainsi que les souillures sur la voie publique, on est finalement revenu en arrière, on a fait un retrait de cette dérogation et le Sebra doit fermer maintenant ses portes à 2h du matin, justifie Véronique Debaille de la police administrative de Charleroi.
Pourtant, en amont, Gil et Cétaud ont tenté de trouver un compromis avec les riverains en organisant des réunions et en mettant des choses en place pour tenter d’endiguer les problèmes.
C’est bien le retrait d’une dérogation, donc d’une faveur qui leur a été octroyée de fermer plus tard que les autres établissements puisque les deux gérants l’ont sollicitée et octroyée. Finalement, on fait un retour en arrière, car on a constaté qu’entre 2h et 4h du matin, il y a de nombreuses nuisances.
Il est vrai que ce carrefour est très dangereux le soir. D’un côté, il y a les deux gérants qui ne veulent pas être tenus responsables de l’incivilité de certains citoyens. De l’autre, la Ville doit faire régner un certain ordre pour éviter une anarchie nocturne. On se trouve là dans un no man’s land où il est difficile de concilier guindaille et tranquillité.