Plusieurs dizaines d'agents de la police judiciaire accompagnés d'une juge d'instruction namuroise mènaient une perquisition ce jeudi matin au parlement wallon. Ils y sont arrivés sur le coup de 8h00 et sont toujours présents, peu avant 11h00, dans l'enceinte du parlement, a confirmé le président de l'assemblée, André Frédéric.
"Tout ce que je peux vous dire à ce stade, c'est qu'il n'y a pas de surprise. Une instruction judiciaire a été ouverte et cette perquisition en est une étape", a-t-il expliqué en soulignant "la totale collaboration du parlement et de son président".
"Tout ce que je demande, c'est que tout soit mis au clair dans la plus grande transparence", a ajouté André Frédéric (PS) sans en dire davantage sur l'objet de la perquisition.
Selon Le Soir, la justice s'intéresse particulièrement aux conditions dans lesquelles la société bruxelloise Synapsis a été sélectionnée par le greffier Frédéric Janssens pour moderniser le logiciel de gestion du parlement. D'après le quotidien, un des administrateurs de cette société était précédemment intervenu au parlement en tant que consultant et avait dans ce cadre obtenu une copie du logiciel à mettre à jour avant de remettre son offre, ce qui constitue un avantage évident sur ses concurrents.
Fin novembre, l'ancien Bureau, alors présidé par Jean-Claude Marcourt (PS), avait dénoncé ces faits au parquet de Namur qui a ensuite transmis le dossier à une juge d'instruction.
Parallèlement, le tunnel piéton entre le parking et les bâtiments du parlement ainsi que la maison des parlementaires sont également dans le viseur de la justice alors que les deux chantiers ont enregistré une explosion de leurs coûts sous la supervision de Frédéric Janssens.
En début de semaine, ce dernier a vu sa suspension, en cours depuis la mi-septembre, prolongée de 6 mois par le Bureau du parlement. Cette décision s'accompagne désormais d'une retenue de 20% de son salaire et de l'obligation de rendre ses avantages en nature, dont ses voitures de fonction.
Source: Belga