Après une trêve estivale de quelques semaines, le nouveau gouvernement wallon fera sa rentrée politique ce jeudi à Namur, avec un conseil des ministres prévu dès le matin à l'Elysette. Celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles se tiendra ce vendredi.
Cette reprise des exécutifs wallon et fédératif se fera toutefois tout en douceur, avec des ordres de jour plutôt techniques et assez légers pour l'un comme pour l'autre.
Les ministres wallons devraient notamment valider des dispositions technico-juridiques pour l'organisation des élections communales, le 13 octobre prochain.
Un autre point à l'ordre du jour du gouvernement régional portera, lui, sur le soutien de la Région wallonne à la candidature de la ville de Namur comme capitale culturelle européenne en 2030.
Si cette rentrée politique des deux exécutifs MR-Les Engagés se joue sur un tempo plutôt lento, leur rythme devrait rapidement passer à l'allegro. Dès les prochaines semaines, ceux-ci devront en effet s'atteler à la confection -pour la mi-octobre au plus tard- de leurs budgets pour 2025.
Un exercice qui sera suivi de près, alors que la coalition bleu turquoise s'est engagée à réduire de moitié le déficit des deux entités sur une période de cinq ans, sans créer d'impôts nouveaux.
Côté wallon, le ministre-président Adrien Dolimont (MR) avait annoncé, lors de son investiture mi-juillet, que l'un de ses tout premiers chantiers serait de concrétiser la réduction promise des droits d'enregistrement de 12,5 à 3% pour les primo-acquéreurs.
Côté FWB, où la compétence-phare est l'enseignement, les premiers mois de cette nouvelle législature seront consacrés à la rédaction de premiers textes pour renforcer les apprentissages de base (lire, écrire, calculer), simplifier les tâches administratives pour les écoles, et développer la formation en alternance.
La nouvelle ministre de l'Éducation Valérie Glatigny (MR) entend aussi s'attaquer sans attendre à la lutte contre la pénurie d'enseignants, érigée au rang de "première priorité politique" du nouveau gouvernement.
La Déclaration de politique communautaire (DPC) présentée en juillet prévoyait aussi de réaliser "en début de législature" une évaluation externe du Pacte d'excellence, ce vaste plan de réformes de l'école lancé il y a dix ans.
Mais, interrogé mercredi sur le calendrier pour la mise en œuvre de cette évaluation, le cabinet Glatigny précisait qu'il était beaucoup trop tôt à ce stade pour fournir un quelconque échéancier.
Après les deux exécutifs, les parlements wallon et de la Fédération feront, eux, leur rentrée politique la première semaine de septembre. Comme de coutume.