A Anderlues, le torchon brûle toujours au sein de la majorité PS. On se souvient qu'au début avril, on annonçait que le bourgmestre Philippe Tison se mettait pour quelques mois en congé maladie, que son premier échevin Rudy Zanola le remplacerait provisoirement et que Guglielmo Pastorelli deviendrait échevin. Coup de théâtre deux jours plus tard, le bourgmestre annonçait qu'il ne se retirait pas. Et le premier mai, l'Union Socialiste Communale décidait de changer les statuts et les critères pour devenir échevin. Dans la foulée, Tison traitait les deux échevins et les deux conseillers communaux de putshistes, et rretirait les compétences des deux échevins. Depuis, c'était le silence. Aujourd'hui, es deux échevins et les deux conseillers en disgrâce sortent du bois. Et annoncent un recours auprès du parti.
« Nous continuerons à travailler »
Ils le répètent. Ils ne sont pas des putschistes. Ils veulent simplement dire qu’échevins sans attributions, conseillers communaux en disgrâce ou non-nommés échevins, Rudy Zanola, Michël Guyot, Nathalie Gourmeur et Guglielmo Pastorelli ne sont pas démissionnaires.
« Nous sommes quatre élus socialistes communaux, résume Rudy Zanola, échevin PS désormais sans attribution, qui avons été fortement plébiscités par la population. Et nous avons décidé de sortir pour défendre la vois de la population. »
« Je voudrais juste qu’on respecte les voix des citoyens, ajoute la conseillère communale PS Nathalie Gourmeur. Et j’espère que tout rentre dans l’ordre, que mes amis reprennent leur place et que monsieur Pastorelli deviennent échevin. »
Contre le système
Et de revenir sur l’annonce (ou non) de mise en congé maladie du bourgmestre, et de la promesse que Guglielmo Pastorelli devienne échevin. Nié à l’époque par Philippe Tison. Mais pour lequel le conseiller dévoile maintenant un accord écrit.
« Il y a des valeurs au Parti Socialiste, on respecte la voix des citoyens, déclare Guglielmo Pastorelli, conseiller communal PS qui avait été présenté échevin. Et que ce soit des paroles ou des écrits, j’aime le respect et la démocratie. Et ce qui m’attriste, c’est que Philippe Tison m ‘a mis en scène, il est venu me chercher. Et aujourd’hui, je vois que c’est la camaraderie qui prime avant les vraies valeurs socialistes. (…) Et si on continue comme ça, on va droit dans le mur. »
Les deux échevins et les deux conseillers ont introduit un recours
Les quatre remettent en cause la décision prise le 1er mai par l’USC après les élections de changer les normes pour devenir échevin à Anderlues. Ainsi que le retrait des compétences des échevins Zanola et Guyot. Et les deux échevins et les deux conseillers regrettent d’être mis à l’écart, voire brimés.
« Ce n’est même plus une anti-fraternité de base, ajoute Michaël Guyot, l’autre échevin sans attribution. Il veut vraiment nous détruire et l’emporter, comme il l’a toujours fait. (…) Nous voulons continuer à nous investir dans notre parti. C’est pourquoi nous croyons dans ses instances et nous avons déposé un recours auprès de la vigilance nationale du parti. »
« Le minimum que nous espérons, c’est de récupérer nos attributions, conclut Rudy Zanola. Mais derrière ça, on veut quand même qu’il y ait une attitude qui change au niveau du PS local. »
C’est bien sûr l’un des deux points de vue. Mais il rompt le silence qui entourait le malaise au PS d’Anderlues. La suite est entre les mains du parti. Une décision pourrait intervenir prochainement.