À l’approche des élections, nous vous proposons une série découverte de plus petits partis, aux ambitions tout aussi grandes que celles des partis traditionnels, mais souvent bien différentes, comme c’est le cas de Blanco.
Lors des élections, certains citoyens feront le choix du vote blanc : de ne voter pour aucune liste ou aucun candidat. Conséquence ? Ces votes sont comptabilisés, mais ne sont pas pris en compte dans l’attribution des sièges. Indirectement, moins il y a de voix prises en compte, plus ça profite au premier parti. Le vote blanc, souvent synonyme de contestation, n’a donc pas toujours l’effet escompté. C’est pourquoi est née la liste Blanco.
Blanco, c’est un nouveau parti qui veut représenter toutes les personnes qui ne se retrouvent pas dans la politique : des personnes qui sont mécontentes ou ne sont pas intéressées par ce qui se passe. Ça peut donc être les gens qui votent nul, blanc, ou les gens qui ne vont plus voter, qui ne se déplacent plus par dégoût, ou par mécontentement, explique Pascal Destrais, tête de liste fédérale pour le Hainaut.
Pour rendre ces votes de contestations visibles, Blanco se lance dans un défi à plusieurs phases :
- Représenter ces voix
- Siéger
- Changer la loi pour permettre aux citoyens de cocher une nouvelle case lors du vote : « sièges non attribués »
Nous voulons introduire ce changement de lois électorales pour qu'à l'avenir, il n'y ait plus besoin d'un parti pour représenter ce mécontentement. À la place, il y aura cette nouvelle option sur les prochains bulletins de vote.
Représenter les votes blancs, nuls ou abstentions
En 2019, dans le Hainaut, près de 10% des votes étaient blancs ou nuls. Si on y ajoute les abstentions et voix pour de petits partis qui n'ont pas atteint le seuil électoral : un siège sur trois a été indument attribué. Lors de chaque élection fédérale, des centaines de milliers de voix ne sont donc pas représentées au sein du parlement.
Tous les députés Blanco, s'il y en a, siègeront et s'engagent à assurer leur rôle de parlementaire. Il n'y aura pas de prise de position sur l'une ou l'autre loi, ce sont les positions de Blanco, hormis celle de proposer ce changement de loi électorale, détaille la tête de liste.
Pas question d’empêcher le vote blanc, que le parti considère comme une forme d’abstention, mais bien de représenter ceux qui veulent manifester contre ce qui se passe.
En donnant à l'électeur le pouvoir de se manifester et d'aller contre ce qui lui est proposé, avec une incidence sur toute la durée de la législature, nous posons clairement un acte, une décision démocratique, clôture Pascal Destrais.
Le parti compte continuer à militer et espère siéger afin de remplacer l’option « parti Blanco » par une nouvelle option de vote en 2029. Car, lorsque leur objectif sera atteind, le parti sera en effet dissous.