La lutte contre le crime organisé lié au trafic de stupéfiants était au coeur de discussions ce jeudi après-midi avec le Premier ministre Alexander De Croo et quatorze bourgmestres de communes urbaines, dont Charleroi. Il s’agit d’une réunion de concertation à propos de la manière de renforcer l'efficacité de la lutte contre ce type de crime organisé.
Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a souligné que la lutte contre la criminalité liée à la drogue faisait partie des priorités. « Il importe, a-t-il dit, de travailler ensemble au niveau organisationnel mais aussi politique », a-t-il déclaré à son arrivée au Palais d’Egmont.
Comme la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), M. De Croo a rappelé que le gouvernement consacrerait, d'ici 2024, quelque 310 millions d'euros dans le renforcement de la police fédérale. Outre le Premier ministre et la ministre de l'Intérieur, les ministres fédéraux des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit) et de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld) étaient présents.
Les bourgmestres d'Anvers, Bruges, Bruxelles (Ville de Bruxelles, Molenbeek, Schaerbeek, Ixelles, Uccle), Gand, Hasselt, Liège, Louvain, Mons, Namur et Charleroi étaient également de la partie, tout comme le procureur fédéral, Frédéric Van Leeuw, et des représentants de la Police fédérale et des douanes.
Le nombre de représentants communaux présents inquiète cependant le bourgmestre d'Anvers, Bart Dewever (N-VA). Celui-ci a dit redouter que la réunion n'accouche d'un saupoudrage de moyens.
Selon lui, deux grandes villes, Anvers et Bruxelles sont principalement confrontées à une violence grandissante du milieu du crime organisé lié au trafic de driogue. M. De Wever ne cache pas qu'avec la présence de son port, Anvers constitue une véritable porte d'entrée, notamment pour le trafic de cocaïne, en Europe.
De son côté, le bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette (PS) a déclaré que toutes les villes étaient confrontées au crime organisé lié à la drogue, "mais elles n'ont pas les moyens d'agir", a-t-il souligné. À ses yeux, il faut une collaboration avec le parquet fédéral et de grandes opérations anti-crime à l'échelle nationale.
Source : Belga