Il y a tout juste trente ans aujourd’hui, on apprenait la disparition du roi Baudouin, décédé subitement à l'âge de 62 ans des suites d'un arrêt cardiaque dans la résidence royale de Motril, en Espagne. Ce 31 juillet 1993, la disparition de celui qui avait été surnommé entre autres le roi triste avait attiré des dizaines de milliers de personnes venues lui rendre un dernier hommage au palais Royal. À Télésambre aussi, on avait évoqué l’homme autant que le roi à travers une revue de presse et des témoignages. Nous en avons sélectionné quelques extraits.
Le 31 juillet 1993, comme tous les médias du pays, Télésambre avait consacré une part de son journal au décès du roi Baudouin. Un décès qui avait suscité de nombreuses réactions un peu partout en Belgique. Une de nos équipes avait rencontré quelques éminents politiciens de notre région qui avait côtoyé le souverain. Extraits:
« Le Roi était véritablement quelqu’un de très ouvert, témoignait à l’époque Etienne Knoops, alors député carolo, mais qui fut aussi ministre. Son attention à tous les problèmes qui li étaient exposés m’a toujours paru extraordinaire. »
« En tant qu’élu de Charleroi-Thuin, complétait Denis Ducarme, député-bourgmestre en 1993, chaque fois qu’un problème pouvait se poser dans notre région, le Roi Baudouin voulait savoir comment les Belges réagissaient à cela. »
« Lorsque j’avais fait une proposition de loi pour combattre la pauvreté en 1986, se souvenait aussi Philippe Busquin, le président du parti socialiste de l’époque, le Roi m’avait invité pour qu’on en parle. Et il m’a posé de très nombreuses questions sur les coupures d’électricité ou le minimélec qu’on venait de créer. »
« C’est lui qui avait eu cette phrase célèbre: ‘’La Belgique est un pays de communes’’, ajoutait aussi Jean-Claude Van Cauwenberghe, bourgmestre de Charleroi de 1983 à 2000. Il voulait indiquer combien les 589 communes de Belgique constituaient un socle démocratique fondamental. »
« J’ai eu la chance de l’accompagner le Roi Baudouin dans un voyage au Japon, se souvenait encore Philippe Maystadt, ministre des Finances de l’époque. Le soir, il m’appelait dans sa chambre pour qu’on fasse ensemble le point sur ce qu’on avait vu ou entendu pendant la journée. Et j’étais à chaque fois étonné et admiratif de sa capacité de synthèse, de cette faculté qu’il avait de retenir l’essentiel de ce qu’on avait vu pendant la journée. »
VB