Lundi dernier, le Conseil Communal d’Aiseau-Presles a déclenché la colère de l’opposition. Le Conseil se déroulait en virtuel et le bourgmestre a coupé à un moment le micro d’un conseiller de l’opposition. Ce que le groupe Ensemble juge anti-démocratique. Il faut dire que les Conseils communaux en visioconférence ne sont pas toujours simples à gérer. Pourtant, ils n’ont pas que des désavantages.
Micro coupé, c’est de la censure?
Ce qui a tout déclenché, c’est qu’au dernier conseil communal en virtuel d’Aiseau-Presles, le bourgmestre a coupé le micro d’un conseiller de l’opposition.
« Avec ce système virtuel, déplore Philippe Charlier, le chef de file du groupe d’opposition Ensemble à Aiseau-Presles, c’est le bourgmestre qui commande la séance puisqu’il est président de séance. Et il coupe le micro quand il veut. Encore lundi dernier, un de nos conseillers n’a même pas eu le temps de poser ses questions. On lui a coupé le micro et on a forcé le vote. Ce n’est pas très démocratique. »
« Je pars du principe, répond Jean Fersini, le bourgmestre d’Aiseau-Presles, que quand je donne la parole à un conseiller qui sait que sur le même point, il peut prendre deux fois la parole, et que ce conseiller en est déjà à sa dixième intervention sur le même point, en tant que bourgmestre, je dois clôturer le débat. Et quand je dois donner la parole à un conseiller, il y a toujours un délai avant que le micro s’allume. Donc parfois, le conseiller parle, mais on ne l’entend pas, malgré que je lui ait activé son micro. Ou alios, ils oublient de désactiver leur micro. Ce n’est donc pas évident à gérer. »
Le virtuel pose aussi d’autres problèmes mais a aussi ses avantages
Des problèmes, l’opposition lobbaine en constate d’autres aussi. Comme le fait qu’il faut remettre plusieurs jours à l’avance les votes à bulletins secrets. Et ce même avant d’avoir pu discuter des points en Conseil avant. Ce qui, démocratiquement, est loin d’être l’idéal. Pourtant, Steven Royez, l’ancien bourgmestre de Lobbes, aujourd’hui dans l’opposition, admet que dans sa commune, ça se passe plutôt bien. Comme à Montigny-le-Tilleul.
« Pour les votes, on demande que toutes les caméras soient bien allumées, explique Marie-Hélène Knoops, la bourgmestre de Montigny-le-Tilleul. La diffusion se fait aussi en direct. Comme le citoyen ne peut pas venir assister au Conseil Communal, il peut quand même le voir. Et donc, je trouve que, démocratiquement, les choses sont justes. »
Pour l’avenir, garder le meilleur
On le voit, utiliser la visioconférence pour les Conseils Communaux peut parfois poser problème, mais a aussi ses avantages. Il faudra donc, à l’avenir, retenir le meilleur de la technologie.
«S’il y a un problème, une autre pandémie, ou un Conseil en urgence, par exemple, ajoute la bourgmestre de Montigny-le-Tilleul, on aura plus de facilités en Visio pour rassembler tout le monde autour de l’écran. »
« Auparavant, explique encore Steven Royer, à Lobbes, on ne comptait que cinq à dix personnes qui assistaient au Conseil Communal. Quand on a comencé, sous l’ancienne majorité, à diffuser le Conseil sur Facebook, on a atteint jusqu’à 400 personnes. Rien n’empêche donc, quand on pourra, de refaire le Conseil en présentiel, mais de le diffuser en vidéo-conférence. »
Ou comment allier les bienfaits du digital et ceux du présentiel.