Le premier point à l’ordre du jour concerne le suivi du Plan de Mobilité de Charleroi Métropole. Il s’agit de sa mise en œuvre qui va s’étaler sur une durée de 10 ans. Pour rappel, le 22 mai dernier, la feuille de route a été validée par le groupe PS-MR et Ecolo à la Région.
Pour rappel, le 22 mai dernier, la feuille de route a été validée par le groupe PS-MR et Ecolo à la Région. Il associe 30 communes et touchera ainsi les 580 000 habitants de l’agglomération de Charleroi et de son périmètre de "soutien", principalement situé au sud de la Métropole.
Le but d’ici 2030 est de réduire de 5% la part de l’ensemble des déplacements des Wallons et de déplacer 23% des déplacements en voiture vers les modes de transport alternatif.
Développer et organiser la multimodalité, organiser les flux routiers pour sécuriser les cœurs de village et canaliser le trafic de transit, voilà les principaux objectifs. On pense par exemple aux communes comme Lobbes, Anderlues, Thuin, Merbes-le-Château, Beaumont, ou encore Erquelinnes, pour ne citer qu’elles. Pour rappel, elles sont directement impactées par le charroi du trafic routier, à défaut d’un axe autoroutier reliant ainsi la France, le tronçon manquant de la fameuse RN54. Dans ce plan de mobilité, on souhaite également déployer des réseaux cyclables et piétons fonctionnels et proposer une offre de transports publics adaptés et performants.
Pour appuyer l’avancement de ce Plan de Mobilité, le directeur du TEC Charleroi, Laurent Blanchart, a pris la parole durant cette présentation. Il a expliqué notamment les travaux réalisés dernièrement et les nouvelles connexions. « À moyen terme, l’ancien bâtiment Infrabel sera désossé afin d’y installer notre nouveau siège social. Nous ferons également un point de dépôt de bus électriques qui sera au centre des lignes BHNS. Parallèlement à cela, nous sommes en train d’élaborer un master plan pour identifier nos besoins en termes d’infrastructure par rapport aux défis qui nous attendent ».
La ligne M5 est en cours de rénovation et d’extension. « Cette nouvelle ligne va réellement connecter l’ensemble de la périphérie de Charleroi au réseau métro ».
Les projets à venir et à connecter
- Porte Ouest: campus, caserne militaire
- Zebra Arena
- Cité des métiers Lacs de l’Eau d’Heure
- …
L’opposition regrette le manque de concertation
Du côté de l’opposition, la conseillère communale, Pauline Boninsegna (PTB) a regretté le manque de concertation, elle a aussi rappelé le prix des parkings et le manque de sécurité de différentes lignes de bus et de métro.
Toujours dans l’opposition, Nicolas Tzanetatos (MR) se demande comment améliorer la vie des Carolos en termes de mobilité. « On doit avoir un débat sur la mobilité. Cette présentation ne nous dit rien sur l’intraring, l’accessibilité …etc. J’aurais voulu qu’on nous parle de la suppression des places de parking par exemple, et de toutes autres décisions qui impactent la vie des Carolos ». Qu’est-ce qu’on a appris ? S’est-il demandé avant de reposer une question dans la foulée qui conclut son intervention: « se revoir dans un an pour quelque chose qui n’existe pas ? ».
Nicolas Kramvoussanos, lui, parle d’illusion sans réelle réalité de terrain et il a aussi demandé que l’on budgétise tous ces projets.
Enfin, Tanguy Luambua a rappelé qu’il s’agit encore d’un suivi annuel du plan de mobilité de Charleroi Métropole en rappelant tous les travaux réalisés depuis, et qu’ils font partie de manière indirecte à l’amélioration de la mobilité à Charleroi. « C’est dans l’intérêt de tous les citoyens ».
Finalement, Xavier Desgain a rappelé toutes les étapes mises en place et s’est adressé à tous les intervenants qui l’ont interpellé, point par point.
L’avenir de la patinoire ?
Dans un premier temps, il avait été question de vendre le bâtiment. Finalement, après le tollé que cette annonce avait créé, le conseil communal s’était ravisé. Nicolas Tzanetatos s’est alors posé la question de son avenir.
Karim Chaïbaï a répondu: « Aucune position politique n’a été prise pour le moment », a-t-il précisé.
Xavier Desgain: « Le bail commercial n’est pas assez précis. On a cherché une formule où les responsabilités puissent être mieux identifiées afin d’assurer la pérennité et le bon fonctionnement de la patinoire. Notre préoccupation est d’avoir une garantie afin que les clubs sportifs puissent exercer leur sport ».
Nouveau tracé du marché dominical de Charleroi Ville-Haute
En novembre 2023, un reportage avait été consacré par Télésambre sur le marché de Charleroi. Le parcours avait été réadapté, mais face à leur futur emplacement, les maraîchers avaient exprimé leurs inquiétudes. Aujourd’hui les ambulants doivent davantage respecter des règles d’hygiène, ce qui rend leur activité plus imposante. Les travaux de rénovation effectués ont modifié le paysage de Charleroi et c’est l’emplacement qui, à l’époque, inquiétait les maraîchers.
"Nous avons un grand marché attractif, il l'est devenu grâce à cette boucle. Je dois faire en sorte que ce marché soit convivial, explique Mahmut Dogru. Aujourd'hui, les maraichers veulent rester là où ils sont mais ils ne veulent pas retourner dans le centre ville. Dans le même temps, les riverains de la rue de la Science ne veulent plus du marché. 317 abonnements ont été demandés en 2019 contre un peu moins de 200 en ce milieu d'année 2024. En libérant le Boulevard Fontaine, on a 150 places de parking. Autre contrainte, l'Afsca impose une distance de minimum 50 mètres entre les vendeurs d'animaux et les vendeurs de nourriture"
"70 maraichers refusent de se déplacer de la rue la Science. Votre boucle n'est pas bonne car elle emprunte des rues à forte densité. Avez-vous envoyé le courrier du préavis aux maraichers ?", rétorque Nicolas Tzanetatos, en proposant par ailleurs de reporter ce point du conseil communal.
"J'ai toujours privilégié l'intérêt général", a répondu Mahmut Dogru.
Finalement, un nouveau plan a été voté.