Le chaos politique n'a jamais été aussi grand à Anderlues.
L'USC (Union Socialiste Communale) a envoyé ce vendredi un communiqué expliquant que la rupture était consommée avec les 4 "rebelles" PS du groupe Zanola.
Explications.
1. Mesures de rétorsion
On se souviendra que l’opposition, le groupe AJC, avait convoqué un Conseil communal il y a une quinzaine de jours auquel le bourgmestre anderlusien Philippe Tison et le PS avaient refusé de participer. Les quatre rebelles du PS, le groupe Zanolla avaient eux répondu à l’invitation. Et c’est ça que le bourgmestre d’Anderlues reproche au groupe Zanola.
“La présence de ces 4 élus au conseil communal de minorité du 19 juin au cours duquel ils ont voté des décisions à l’ordre du jour (dont le retrait de certaines compétences du Collège), leur refus de siéger le 1er juillet et leur soutien explicite à la convocation d’AJC pour un nouveau conseil communal de minorité le 8 juillet, scellent définitivement la rupture de notre section avec le groupe dissident” (fin de citation).
Concrètement donc Zanolla et consorts sont exclus de l’USC et la majorité ne collaborera plus du tout avec eux…
2. Pas exclus du Parti Socialiste?
C’est là qu’est tout le côté ubuesque de la situation: le comité de vigilance qui exerçait la tutelle sur l’USC d’Anderlues a été relevé de ses fonctions, ce qui signifie donc que l’USC n’est plus sous tutelle. Et ce qui lui permet de prendre cette décision aujourd’hui. En revanche, le PS national, lui, qui pourrait aussi décider de l’exclusion du parti des quatre rebelles, ne le fera pas.
En clair, ils sont exclus de l’USC...mais pas du PS et ce n’est pas anodin…
Pourquoi ? Eh bien simplement parce que s’ils étaient exclus du PS, ils deviendraient indépendants… et pourraient donc très bien signer une motion de méfiance collective avec AJC qui renverserait l’équipe Tison.
En les maintenant au sein du PS, cette motion de méfiance est impossible…Le PS qui en a plein les pattes de cette situation a donc préféré faire l’autruche plutôt que de risquer de perdre sa majorité à Anderlues.
3. Motion de méfiance malgré tout?
Mais cette motion de méfiance ne pourrait pas intervenir malgré tout…
Jusque là, les 4 rebelles ont toujours dit que socialistes ils étaient, socialistes ils restaient. Mais leur éviction de l’USC pourrait évidemment changer la donne.
Et s’ils décident de quitter eux-mêmes le PS et de reprendre leur mandat, Philippe Tison et son équipe qui, rappelons-le n’ont jamais voulu s’exprimer malgré les nombreuses sollicitations, risquent bel et bien de se retrouver renvoyés dans l’opposition dans peu de temps.
Pour l'instant néanmoins ils persistent : ils restent socialistes. Etonnant ? Pas si on envisage que la tête du PS leur a peut-être promis certaines choses dans la perspective des prochaines élections communales...
En tout état de cause, comme nous le disait cet après-midi une personnalité importante du PS, visiblement "tous ces gens ne touchent plus terre et sont à des kilomètres des préoccupations légitimes des citoyens d’Anderlues".