Conseil communal calme à Anderlues. Un conseil qui s’est déroulé après deux reports suite à une absence du quorum. La situation de crise au sein du PS local pourrait se débloquer dans les semaines à venir. Philippe Tison pourrait aussi faire un pas de côté et l’opposition être amenée à avoir un plus grand rôle.
"Sans AJC, dans la situation actuelle, la commune ne peut pas tourner!"
Conseil communal étrangement calme ce matin à Anderlues. Après les deux blocages d’AJC, le conseil s’est enfin tenu. Un blocage nécessaire pour l’opposition qui dénonce une situation de pourrissement qui n’est plus tenable pour le bien-être de la commune et des citoyens.
"Nous avons joué la carte politique dont nous disposions. C’est à deux reprises qu’on peut abattre cette carte. Donc ici, nous sommes venus pour assurer notre job de conseillers de l’opposition. Sans AJC, au jour d’aujourd’hui et dans la situation actuelle, la commune ne peut pas tourner ! Cela force la tutelle du PS à rendre son rapport pour qu’enfin les masques tombent et qu’une nouvelle majorité puisse se dégager" confie Hadrien Polain, chef de groupe AJC.
Avant d’ajouter :
"Une des trois personnes qui compose la tutelle du PS d’Anderlues a souhaité nous rencontrer. Nous l’avons rencontré, la discussion fut cordiale. Mais ce n’est pas à nous à régler les problèmes du parti socialiste."
Philippe Tison quittera-t-il le mayorat?
Pour la majorité, le constat est le même : les choses doivent évoluer! Il faut dire que la crise au sein du PS anderlusien dure depuis avril dernier.
"Certains individus ont estimé que l’intérêt personnel passait avant l’intérêt de la commune. Nous on a fait le gros dos, on a été sali partout. On a obéi aux instances du parti. On a contacté l’opposition en disant : "est-ce qu’il y a moyen de travailler dans l’intérêt d’Anderlues?" Et l’opposition a répondu "oui" déjà l’année passée" explique Annibale Moscariello, échevin des travaux et des finances.
Mais comment faire pour apaiser les tensions? Deux pistes sont à explorer.
"A un certain moment, il faudra trouver des solutions de remplacement. A partir du moment où l’on peut pas compter sur tous les 14 (membres du conseil de la majorité PS, ndlr), vous devez collaborer. C’est Anderlues qui prime et le fonctionnement d’Anderlues" reconnaît Annibale Moscariello.
Et lorsque l’on pose la question de la place du bourgmestre Philippe Tison, la réponse est claire.
"Il est clair que Philippe Tison va probablement faire un pas de côté car il y a des jeunes à faire monter et en même temps parce qu’il est un peu las aussi de tout cela. Mais encore une fois, c’est une question qu’on lui posera en temps utile" admet l’échevin.
Un mois supplémentaire d’analyse pour la tutelle
Du côté des 4 présumés putchistes, on attend avec impatience le rapport de la tutelle du parti socialiste.
"J’ai confiance en mon parti et en mon président de parti, Paul Magnette. Je laisse travailler la tutelle qui a un travail pas facile car on entend différents sons de cloches. Moi j’attends un geste fort et qu’on rétablisse la sérénité au sein du parti surtout pour les citoyens et qu’on travaille enfin pour notre commune" explique Guglielmo Pastorelli, conseiller communal PS faisant partie des présumés putchistes.
La tutelle du PS, elle, a demandé un mois supplémentaire d’analyse vu les récents événements. Le comité dit vouloir agir pour le bien des Anderlusiens.
En ce qui concerne un changement de majorité, il faudra attendre le mois de juin. Puisque le code de la démocratie prévoit un délai de 18 mois après la prestation de serment d’une majorité avant un changement. Mais à Anderlues, les choses risquent encore d’évoluer d’ici là.