Il l’avait déjà clairement évoqué dans notre émission « Sans Langue de Bois » diffusée samedi: Paul Magnette sera candidat à la succession d’Elio Di Rupo à la présidence du PS. Une simple confirmation donc, au lendemain de l’annonce du Montois de sa volonté de se consacrer exclusivement à sa fonction de Ministre-président de la Région Wallonne. Même si d’autres candidats pourraient se déclarer pour cette élection à la présidence du 1er parti de Wallonie, on voit mal émerger quelqu’un d’autre que le bourgmestre de Charleroi. Le vote des militants se déroulera les 19 et 20 octobre prochains.
Un examen d’entrée plutôt salé
Dès son entrée en fonction, Paul Magnette jouera gros à l’échelon fédéral où il devra faire avaler au peuple de gauche la pilule d'une cohabitation avec la N-VA qui paraît inéluctable. Pour pouvoir dicter sa loi comme il l’entend, il devra aussi faire avaler aux Flamands, qu'il faut dégager l'Open VLD. Car une Suédoise mâtinée de rouge, pour Magnette, c'est niet.
Avec Jean-Claude Marcourt, il endosse la casquette de négociateur fédéral. Autant dire qu’il s’agira plus, dans un premier temps, d’un rôle de démineur…
Mais cette élection pour la nouvelle présidence du Parti socialiste qui se déroulera dans une cinquantaine de lieux dans la partie francophone du pays coïncidera également avec le renouvellement des instances présidentielles des quelque 500 sections locales PS et des 14 fédérations du parti en Wallonie et à Bruxelles.
Si la volonté des rouges est de rajeunir les cadres, il faudra également que le bourgmestre de Charleroi pèse de tout son poids pour motiver ses troupes les plus jeunes, histoire de donner un coup de neuf à une formation qui, quoiqu’on en dise, et à l’instar du MR et du cdH a plus de mal qu’Ecolo ou le PTB à faire passer son message auprès des jeunes générations.
Un défi de plus pour Magnette qui, à l’heure où son nouveau bouquin sur le pain sort de presse, en a plus que jamais sur la planche pour sortir de ce pétrin.