On dira ce qu'on voudra, mais l'arrivée de Paul Magnette à la tête du PS change radicalement l'approche du parti à l'égard de pas mal de dossiers importants à tous les étages.
C'est que "le meilleur boulanger de Charleroi", qui a attendu son heure dans l'ombre di rupienne pendant des lustres, a visiblement décidé dès son entrée en jeu d'imprimer de sa griffe. Même s'il n'était pas encore élu à ce moment, l'imbroglio Nethys a commencé à se dénouer, notamment, sous son impulsion. Informateur royal, il a décidé d'y aller au pas de charge en changeant radicalement de méthode et jouant la transparence à fond, ce qui n'a jamais été le fort de son prédécesseur.
Et puis, il y a la mise sous tutelle partielle de la Fédération PS de Thuin. Sa présidente, l'Anderlusienne Virginie Gonzalez, ne pourra désormais plus intervenir en tant que telle dans sa commune pour démêler le noeud de vipère qui pourrit l'ambiance socialiste au sein du conseil et du collège d'Anderlues. Ce sont en effet 3 médiateurs envoyés par le Boulevard de l'Empereur qui seront chargés de trouver des solutions et de mettre tout à plat dans l'USC locale.
Sage décision de la part de Magnette qui soulage également Gonzalez et lui évite de se retrouver dans les semaines qui viennent dans une position de conflit d'intérêts inéluctable.
Et c'est précisément là qu'on voit que le nouveau président du PS crée une rupture. Les problèmes à Anderlues ne sont pas neufs. Et le fait que la Fédération PS de Thuin était censée intervenir dans le conflit interne non plus. Or, jusqu'il y a quelques semaines encore qui était le président de la Fédé thudienne? Philippe Tison, bourgmestre d'Anderlues, au coeur des tensions, par ailleurs monté remplacer...Elio Di Rupo au Parlement fédéral. En clair, pendant des mois, Elio Di Rupo a laissé Tison dans une position de juge et partie sans que cela ne semble gêner personne.
Il aura donc fallu attendre l'arrivée de Paul Magnette au Boulevard de l'Empereur pour, enfin, que le PS prenne des mesures contraignantes à Anderlues et à la Fédération de Thuin qui tombaient sous le sens en matière de bonne gouvernance.
La fin de la politique du deux poids deux mesures à la présidence socialiste qui a souvent fait preuve de mollesse là où elle devait sortir le bazooka et inversement? Ça doit être ça qu'on appelle l'effet Magnette...