Avec Sarah Chaari, l'équipe belge jouera ce vendredi un atout important en termes de médailles aux Jeux Olympiques. Dans la catégorie de taekwondo jusqu'à 67 kg, elle débutera la compétition au Grand Palais à Paris en tant que première tête de série.
L'athlète carolo, âgée de dix-neuf ans, est la plus jeune de la délégation belge. Malgré son jeune âge, une pression pèse déjà sur ses épaules, mais elle le comprend. "Je suis ici en numéro 1", a déclaré mercredi lors d'un moment presse au village olympique. "Mais j'essaie de ne pas trop m'inquiéter de cette attente. Pour moi, cela reste une compétition. Et que vous soyez numéro 1 ou numéro 16, le plus important est de tout donner et de ne pas vous reposer sur vos lauriers."
Chaari, qui combine sport et études de médecine, s'est préparée dans la dernière ligne droite pour les Jeux avec des compétitions contre des sparring-partners étrangers. "Par nécessité", explique-t-elle. "Malheureusement, il y a peu d'athlètes dans ma catégorie de poids contre lesquels s'entraîner en Belgique. Mais nous nous sommes bien préparés, tant physiquement que mentalement. Je me sens bien."
Il y a environ deux mois, Chaari a remporté le titre européen à Belgrade, en Serbie. En finale, elle a battu la Française Magda Wiet-Hénin. Elle est aussi là pour les siens à Paris et peut être son adversaire en demi-finale. "Elle est définitivement candidate à la médaille ", confirme Chaari. "Mais nous sommes ici aux Jeux et il n'y a que des adversaires forts, dont un bon nombre peuvent viser une médaille."
Chaari ouvre la compétition vendredi matin, vers 10h20, avec un huitième de finale contre Madelyn Rodriguez, une Dominicaine de 24 ans 16ème tête de série. "Je ne la connais pas du tout", avoue Chaâri. "Elle s'est qualifiée grâce aux qualifications continentales. C'est quelqu'un qu'on ne croise pas souvent sur le circuit. Un nouveau visage pour nous. Il va falloir que je reste concentrée."
L'année dernière, Chaari était déjà présente aux Jeux Européens en Pologne, où elle a immédiatement remporté l'or à l'âge de dix-huit ans (dans la classe jusqu'à 62 kg). Pour le jeune athlète, c'était la première véritable introduction à un championnat multidisciplinaire de haut niveau. Mais les Jeux Olympiques sont d’un tout autre calibre, elle le sait. "Le sentiment est encore différent. Je pense toujours que c'est formidable de rencontrer d'autres athlètes belges. On n'a pas souvent cette opportunité. C'est à nous de donner le maximum pour la Belgique."