En Belgique, le cancer du col de l’utérus touche 650 femmes chaque année. Mais la majorité de ces cancers pourrait être évitée grâce à un dépistage. C’est pourquoi le consortium d’hôpitaux wallons, dont fait partie le Grand Hôpital de Charleroi, et l’association O’YES lancent une grande campagne de sensibilisation. Le but : permettre à plus de femmes de se faire dépister.
Le cancer de l’utérus, c’est une maladie qui touche chaque année 650 femmes en Belgique, dont 40% n'y survivront pas. Et pourtant, 90% de ces cancers pourraient être évités grâce à un frottis de dépistage pratiqué régulièrement . Plusieurs hôpitaux ont donc décidé de s’unir et de lancer une campagne de sensibilisation.
« Le but, c’est de rappeler aux patientes qui avaient l’habitude de se faire dépister, mais qui ont un peu relâché, de bien se représenter chez le médecin. Mais aussi, d’aller chercher les patientes, notamment dans les milieux précarisés où l’on note que le dépistage est presque inexistant. Ce sont vraiment ces patientes que l’on veut aller chercher », explique le Dr Timour Willems, gynécologue au GHdC. « Au fur et à mesure des années, on se rend compte que le dépistage opportuniste, c’est-à-dire les patientes qui décident de se présenter pour un dépistage, diminue et passe sous les 50%. »
Il faut savoir qu’un cancer du col de l’utérus peut mettre 15 à 20 ans à se développer.
Le dépistage est important
Le dépistage permet de prévenir l’apparition de ce cancer.
« Il permet de découvrir des lésions précancéreuses et d’éviter le développement d’un cancer qui prend des années. Si pendant le dépistage, on tombe sur une de ces lésions, on peut la traiter plus facilement, avec conservation de la fertilité si la patiente le souhaite, et avec une efficacité sur la prévention du cancer infiltrant. Et le frottis, c’est indolore et ça prend 30 secondes », assure le Dr Timour Willems.
Alors, si vous avez entre 25 et 64 ans, faites-vous dépister !
« Dans un premier temps, contactez le gynécologue ou médecin habituel. Et dans un second temps, nous disposerons d’un registre des patients éligibles pour un dépistage, et nous leur enverrons une convocation personnalisée. Et également, avoir dans ce registre, un suivi des frottis pathologiques pour veiller à ce que les bonnes suites soient données et qu’on fasse une bonne prévention », poursuit-il.
La campagne de sensibilisation suivra donc son cours pendant plusieurs mois. Plus d’informations sur depistagecoluterus.be.
Apolline Putman