La Wallonie a activé son Plan Grand Froid le 1er novembre, alors que les températures ont commencé à fortement se rafraîchir après un mois d'octobre relativement doux. Il sera en vigueur jusqu'au 31 mars.
L'objectif du Plan Grand Froid est d'assurer la prise en charge des personnes les plus précarisées lorsque les conditions climatiques sont particulièrement rudes. Il consiste à mobiliser le maximum de ressources locales publiques et associatives, déjà présentes et actives sur le terrain, pour donner la réponse la plus adaptée durant cette période aiguë et particulièrement difficile pour les personnes précarisées ou vivant dans la rue, explique-t-on au SPW.
Au total, il y a 392 places en hébergement disponibles en Wallonie. Elles consistent soit en des places supplémentaires dans les abris de nuit qui sont ouverts toute l'année, soit en des places dans des abris de nuit supplétifs (ouverts uniquement pendant le Plan Grand Froid) ou encore en des lits d'urgence au sein de maisons d'accueil ou de dispositifs d'urgence sociale.
L'action sur le terrain s'organise à partir des sept relais sociaux que compte la Wallonie, à Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Namur, Tournai et Verviers, et qui sont subventionnés par l'administration régionale. Chacun d'entre eux doit prévoir l'organisation d'un accueil continu (7j/7 et 24h/24) des sans-abri, l'inconditionnalité de l'accueil durant la durée du plan (il ne peut pas y avoir de quotas comme durant le reste de l'année) et la mise à disposition des commodités de base pour les sans-abris, comme du potage, le chauffage ou des couvertures. Des solutions doivent en outre être mises en place s'il apparait qu'il y a un manque de places d'accueil disponibles.
Ce travail des sept relais sociaux urbains se fait en partenariat avec les villes et communes, dont plusieurs ont récemment annoncé l'activation de leur Plan Grand Froid local, comme La Louvière, Mons ou Namur. Chacune d'elles co-finance alors les mesures mises en place.