La commission Education du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a validé ce mardi, un renforcement des règles visant à interdire toute propagande politique au sein des établissements scolaires de Wallonie et de Bruxelles.
Ce nouveau dispositif, inséré dans un projet de décret portant diverses mesures en matière d'enseignement, vise notamment à interdire dans les écoles la remise aux élèves de prix portant le nom d'un mandataire en exercice ou d'un parti politique.
Ce resserrement des règles fait suite à certains remous provoqués dernièrement par l'attribution dans certaines écoles, du "prix du bourgmestre", du "prix du premier échevin" ou encore l'attribution annuelle du "prix du Parti socialiste".
Ce dispositif interdit aussi à l'avenir la présence de personnalités politiques dans les manuels scolaires. On se souvient qu'en septembre 2022, une longue interview de la co-présidente d'Ecolo Rajae Maouane dans un manuel destiné aux élèves du secondaire inférieur avait fait polémique.
A côté de ces mesures, les députés commissaires ont aussi validé mardi l'octroi pour les enseignants de la FWB d'un droit à la déconnexion. Ceux-ci auront donc la liberté, "sauf urgence dûment justifiée par leurs pouvoirs organisateurs", de ne pas être joignables en dehors des heures de travail.
Les enseignants ne seront pas non plus tenus de répondre à des courriels ou des notifications électroniques sur la plate-forme de leur école, le soir ou les week-ends.
Parallèlement, les directions d'écoles devront communiquer des consignes en la matière et organiser des formations pour leur personnel, notamment sur les risques d'une connexion excessive.
Le projet de décret approuvé mardi en commission prévoit en fin un report d'un an de l'individualisation de l'indice socio-économique prévue dans le cadre de la procédure d'inscription en 1re année de l'enseignement secondaire.
Ce report s'explique par la "grande complexité de ce chantier", notamment quant à l'accès aux données socio-économiques des parents, a justifié mardi la ministre de l'Education Caroline Désir.
L'ensemble du projet de décret devrait être définitivement validé en séance plénière en janvier prochain.