Dimanche, Saint Nicolas était à l’hôpital Marie Curie. Une action de la CSC qui voulait attirer l’attention sur le fait que la prime de 985 euros accordée au personnel soignant et des hôpitaux n’était pas défiscalisée. Après impôt, son montant sera donc divisé par deux et donc simplement symbolique.
Une prime qui sera divisée par deux
Ca n’étonnera personne. Pour Saint Nicolas, rencontrer le personnel des hôpitaux était une priorité. Il a donc fait une tournée wallonne avec la CSC dont une étape était Marie Curie. Pour recueillir les revendications des travailleurs. Mais surtout, le syndicat dénonce la prime de 985 euros accordée au personnel. L’équivalent de ces quelques pièces en chocolat données par Saint Nicolas.
« Des pièces en chocolat, tout simplement pour représenter cette prime, explique le Saint Nicolas CSC, puisqu’elle va être divisée par deux comme elle n’est pas défiscalisée. Et ces pièces en chocolat en sont le symbole. Pour dire que le personnel soignant n’a pas reçu ce qu’il devait recevoir. »
« Et pour un mi temps, ajoute Mélissa Maggio, secrétaire Permanente Soins de Santé Hainaut CSC, c’est au pro-rata du temps de travail. Et il faut savoir que les personnes qui ont été malades plus de 30 jours, n’auront pas cette prime. Avec une période de référence: du 1er septembre au 30 novembre. Nous sommes là aussi pour une politique plus ambitieuse, c’est à dire un refinancement des hôpitaux, avec des emplois supplémentaires. »
Le personnel des hôpitaux n’en peut plus
Une partie du personnel est sorti de l’hôpital pour rencontrer Saint Nicolas et le petit groupe de militants CSC. Ils ont exprimé leurs revendications, mais surtout leur lassitude. Tous n’attendent qu’une chose,: la fin de cette crise comme nous l’a expliqué Sonia Cravotta, technicienne de surface à l’ISPPC.
« Nous avons demandé à Saint Nicolas que le coronavirus disparaisse parce que nous sommes épuisés. Nos conditions de travail sont pénibles. On n’est pas assez nombreux et beaucoup de gens sont en burn-out. On est dans un rythme de travail permanent, et c’est lourd. »
Les pompiers-ambulanciers ne sont pas considérés comme personnel ‘’de première ligne’’
Certains ne toucheront peut-être même pas la prime promise. C’est le cas des ambulanciers. Ici à l’ISPPC, on a décidé de leur accorder. Mais ce ne sera pas forcément le cas partout.
« C’est notre institution, l’ISPPC, qui a décidé de nous donner cette prime grâce aux syndicats, explique Michaël De Mulder, pompier-ambulancier. Le reste des pompiers-ambulanciers de Belgique ne sont pas considérés comme étant de ‘’première ligne ‘’, selon le gouvernement fédéral. Et donc les pompiers-ambulanciers hors de l’ISPPC, je ne crois pas qu’ils auront droit à cette prime, malheureusement. Mais nous, que faisons-nous sur le terrain? On n’est pas en première ligne pour aller chercher les personnes sur le terrain et les ramener à l’hôpital? Ou alors, qu’est ce qu’on considère comme ‘’première ligne’’? »
Cette question et les revendications des travailleurs seront transmises au ministre. Un peu une deuxième lettre à Saint Nicolas en quelque sorte…