Le souvenir de la catastrophe du Bois du Cazier, survenue en 1956 à Marcinelle, reste profondément ancré dans la mémoire collective des habitants de Charleroi. Ce drame, qui a coûté la vie à 262 mineurs, demeure un symbole des dangers auxquels les travailleurs étaient exposés à l’époque.
Aujourd'hui, près de 68 ans après ce tragique événement, Charleroi a accueilli une réunion d'importance majeure : la FGTB, en collaboration avec son équivalent italien, la CGIL, s’est réuni pour discuter de la sécurité au travail. Cet événement met en lumière une réalité alarmante : malgré les progrès réalisés depuis la catastrophe du Bois du Cazier, les accidents de travail continuent de se produire quotidiennement à travers l’Europe.
Des Accidents Qui Perdurent
Il serait tentant de penser qu'après la tragédie de Marcinelle, des événements similaires ne se reproduiraient plus. Et pourtant, les syndicats européens tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme : les accidents de travail, qu'ils soient mineurs ou graves, restent trop fréquents. Si des avancées ont été réalisées depuis 1956, les représentants syndicaux estiment que les mesures de sécurité sont encore insuffisantes.
L’après-midi de cette réunion a été marquée par un hommage poignant aux victimes des accidents de travail en Belgique, rappelant l’importance de continuer à œuvrer pour la sécurité des travailleurs.
Une Préoccupation Croissante depuis la Fin de la Crise COVID-19
Depuis la fin de la crise sanitaire liée au COVID-19, le nombre d'accidents de travail ne cesse d'augmenter en Europe. Les syndicats attribuent cette hausse à la pression accrue sur les entreprises pour maximiser les profits, souvent au détriment des conditions de sécurité.
Bien que des catastrophes d'une ampleur comparable à celle de 1956 soient rares de nos jours, les syndicats dénoncent l’existence quotidienne de « petits Marcinelle » que l’on tente d’éviter. Ces incidents, bien que moins médiatisés, rappellent l'importance de maintenir des standards élevés de sécurité sur les lieux de travail.
Un Appel à l’Action
À travers cette rencontre, la FGTB et la CGIL appellent les gouvernements européens et les employeurs à renforcer les mesures de sécurité et à mettre fin à la quête effrénée de rentabilité au détriment de la vie humaine. Les syndicats se disent déterminés à poursuivre leur lutte pour que plus jamais une tragédie comme celle du Bois du Cazier ne se reproduise, même à plus petite échelle.
Charleroi, ville marquée par son passé industriel, reste un symbole fort de cette lutte pour la sécurité au travail. Et aujourd'hui encore, elle se positionne comme un lieu de réflexion et d'action pour un avenir plus sûr pour tous les travailleurs d'Europe.