Ce 22 février, la société basée à Farciennes a profité de la visite du Ministre-Président Elio Di Rupo pour mettre en lumière la quarantaine d’employés, leur métier et leur action en faveur de l’économie circulaire.
PME 100% belge, spécialisée dans le traitement et la valorisation des résidus solides de la sidérurgie, Orbix mise principalement sur la Recherche et le Développement pour proposer à ses clients industriels une solution « zéro déchet ». L’objectif final est de pouvoir fournir des procédés de valorisation et proposer des solutions technologiques pour tout type de coproduit industriel issu notamment des industries métallurgiques. Ce jeudi, l’entreprise familiale recevait le Ministre-Président Elio Di Rupo pour une présentation de ses activités. « En valorisant les laitiers de notre voisin sidérurgiste, Aperam à Châtelet, nous évitons au maximum la mise en décharge de ses résidus de production. Notre procédé permet d’extraire le métal toujours présent dans le laitier d’une part, le granulat et le sable d’autre part » explique Serge Celis, Directeur d’Orbix via communiqué de presse.
Si le métal est directement réinjecté dans le cycle de production d’Aperam, la fraction minérale restante est traitée puis envoyée par bateaux sur le site de Farciennes. Les produits sont alors stockés, arrosés et travaillés pour devenir des fillers ou des granulats calibrés aux standards du marché, avant d'être expédiés chez les clients. « Notre métier consiste à développer des matériaux performants et de manière durable, tant pour nos clients que pour l’environnement » explique l’entreprise. Actuellement, l’entreprise belge s’associe principalement avec le secteur sidérurgique, mais nourrit de plus grandes ambitions : « Nous collaborons avec les meilleurs Centres de recherche et Universités afin de pouvoir, à court terme, valoriser tout type de résidu industriel, et ce, quelle que soit l’industrie qui les produit » poursuit Serge Celis. Pour le Ministre-Président, Elio Di Rupo, ce procédé « est l’exemple parfait de la circularité dans notre industrie ».
DES BLOCS DE CONSTRUCTION… SANS CIMENT !
Si l'économie circulaire est au coeur des préoccupations d'Orbix, c'est bien l'innovation et une valorisation intelligente des matières récupérées qui ont poussé la société de Farciennes à développer et breveter un procédé révolutionnaire : la Carbonatation. « Cette méthode permet de produire des blocs de construction … mais sans ciment ! Cela est possible grâce à la réaction chimique induite lorsque nous faisons réagir les laitiers, préalablement démétallisés et triés, avec une source de CO2 » détaille Frédérique Bouillot, R&D Engineer. « En tant que Docteur en chimie, je trouve la technologie innovante utilisée particulièrement intéressante, puisqu’Orbix parvient à remplacer le ciment par du CO2. Grâce au savoir-faire des employés, cette société wallonne produit des blocs tout en séquestrant du CO2 à vie. Cela offre des perspectives très intéressantes pour les industries émettrices de ce gaz, mais également pour notre environnement ! » poursuit Elio Di Rupo, Ministre-Président.
Créé en 2005 suite à l’ouverture de l’aciérie d’Aperam Châtelet, l’objectif final d’Orbix est de pouvoir fournir des procédés de valorisation et proposer des solutions technologiques pour tout type de coproduits industriels issus notamment des industries métallurgiques. Le tout, avec un bénéfice non négligeable pour l’environnement et la durabilité de notre industrie. Pour Elio Di Rupo, l’exemple de cette entreprise est à souligner : « La démarche s’intègre totalement au Plan de relance de la Wallonie puisqu’Orbix mise sur la jeunesse et les talents de notre région, développe une activité économique à l’impact positif sur l’environnement et génère de l’emploi » conclut Elio Di Rupo. La société investit également dans les infrastructures et les process afin de minimiser l’impact sur l'environnement et de garantir la sécurité et la santé du personnel et des riverains. « À ce titre, nous récoltons les eaux de pluie pour les réutiliser dans notre process, après reconditionnement. Nous disposons des meilleures techniques disponibles en matière de filtration qui nous permettent d’avoir un taux d’émission de poussières 50 fois inférieur aux limites autorisées et 7.000m2 de panneaux photovoltaïques nous permettent d’utiliser un maximum d’énergie verte » explique Serge Celis.