Jusqu'à la fin de cette semaine, se tient la 1ère édition de la Quinzaine des Assuétudes, organisée par le Plan Drogues du CPAS de Charleroi. L'objectif est de réunir des acteurs de terrain pour identifier les problématiques actuelles. Un des grands sujets est l'impact du covid et du confinement sur la consommation de drogue chez les jeunes. Et le constat est que, pour les usagers réguliers, la consommation a augmenté de manière significative. Pour les consommateurs occasionnels, elle a par contre eu tendance à diminuer.
A Charleroi, les acteurs de terrain, directement concernés par les différents types d’assuétudes se réunissent actuellement pour construire des actions concrètes en matière de prévention et d’accompagnement. La crise du covid, avec le confinement, a eu un impact considérable sur les habitudes de consommation de drogues ou d’alcool chez les jeunes qui avaient déjà des vulnérabilités auparavant, comme le confirme le chargé de projets scientifiques de l'asbl Eurotox Michaël Hogge.
Nous avons rencontré Lucie (prénom d'emprunt), une jeune fille de 20 ans Cette jeune fille de 20 ans qui est toujours scolarisée en 6ème secondaire. Elle est tombée dans cette sphère du soulagement par la drogue durant le confinement. Elle a commencé plus jeune avec le tabac, ensuite elle a glissé dans une consommation démesurée de cannabis.
"Lors du premier confinement, je m'ennuyais, j'étais tout le temps à la maison seule, mon papa travaillait. Avec ce stress de la solitude, j'ai rapidement augmenté ma consommation. J'en suis arrivée à fumer joints sur joints à longueurs de journées. Aujourd'hui j'ai réduit un peu mais j'en fume toujours un par jour", nous explique-t-elle.
L'importance de la sensibilisation et de l'accompagnement ne fait aucun doute. Le sujet des assuétudes en période de covid fait actuellement l’objet de nombreux débats et préoccupations dans le milieu associatif et dans les écoles. Pour Fiona, qui constate de plus en plus de consommateurs autour d’elle, c’est important de briser les tabous : "je ne consomme pas et à tous les gens qui le font autour de mois, je dis que ce n'est pas bien, que ça grille les neurones et que ça coût cher. Il y en a de plus en plus, c'est inquiétant".
Notons qu’il existe une différence entre les usagers de drogues fréquents et non-fréquents. Les usagers occasionnels on globalement diminué leur consommation durant le premier confinement, selon Sciensano.