Au chapitre enseignement, il n’est désormais plus question de réorganisation de l'enseignement secondaire communal et provincial à Charleroi. Pour rappel en septembre dernier, la Ville de Charleroi et la Province de Hainaut avaient l'intention de répondre à un appel à projet de la Fédération Wallonie-Bruxelles, visant la mise en place anticipée d'écoles du tronc commun. Mais face à l'inquiétude du personnel, le projet est reporté en 2028.
En septembre dernier, il était question d’une réorganisation de l’enseignement secondaire communal et provincial à Charleroi dès septembre 2025. Mais depuis quelques jours, la Ville et la Province ont décidé de renoncer au projet. En cause: L’inquiétude des équipes éducatives.
« L’idée était à travers ce projet, de renforcer mutuellement nos enseignements respectifs. Lors de nos différents contacts et échanges, nous avons expliqué que cette réorganisation du paysage de l’enseignement secondaire communal et provincial à Charleroi nécessitait certaines conditions. Une de ces conditions était d’obtenir l’adhésion du personnel et de l’impliquer dans la construction du projet. Lors des différentes rencontres et échanges ainsi que dans le cadre du sondage en ligne effectué auprès des équipes de chaque école, il nous est revenu d’ importantes craintes, réticences et critiques à l’égard de cet ambitieux projet. Vu les retours très négatifs des membres des équipes éducatives, tant de la Ville que de la Province, nous ne pouvons que constater que la condition essentielle de l’adhésion des équipes n’est pas remplie. Il nous semble donc impossible de mener à bien ce projet pédagogique pilote sans cette adhésion des équipes », explique Julie Patte, Echevine de l’Enseignement à Charleroi.
Une mise en place anticipée d’écoles du tronc commun, mesure phare du Pacte d’excellence, qui devra donc attendre 2028. Mais d’ici là, des réflexions devront être menées entre les différentes parties de manière constructives.
« Si nous abandonnons ce projet, nous savons aussi que nous faisons face à d’importantes réformes qui impacteront l’enseignement secondaire dans les années à venir. Des réflexions sereines devront donc être menées ensemble (directions, équipes éducatives, inspecteurs, responsables administratifs...) pour envisager les actions à mettre en place pour répondre à ces défis de demain », ajoute Julie Patte.