A Charleroi et dans la région on apprécie les bonnes tables et nous connaissons tous personnellement des restaurateurs qui ont du baisser leurs volets à partir du 13 mars. Au départ, ils imaginaient – comme vous et nous que la situation allait être temporaire. Mais voilà qu’elle se prolonge, on n’en voit pas le bout et eux non plus ! Tandis que les charges, elles, sont bien réelles, pèsent de plus en plus sur leur espoir de reprise voire de survie!
Comme le souligne Christophe Clersy , parlementaire wallon écolo, "l'ERMG ( Emergency Risk Managment Group) lors de son rapport du 1er mai, a fait un constat alarmant : les entreprises de l'Horeca sont confrontées à une baisse de 90% de leur chiffre d'affaires et 1 établissement sur 3 risque la faillite. Or ce sont vraiment des éléments qui participent à la vie des centres urbains"
On voit donc bourgeonner ça et là ( en espérant qu’ils fleurissent ) des plans de relance que ce soit à l’initiative d’organismes financiers tels Microstart ou de l’un ou l’autre parti. Groen et Ecolo vont déposer en urgence le 14 mai une proposition de résolution à la Chambre :«Un plan de secours pour l'Horeca» en 6 points qui s'arriment autour de 2 axes.
Du lest financier!
"Le premier problème auquel sont confrontés de nombreux établissements du secteur Horeca, c'est celui de la solvabilité. On a pris toute une série de mesures qui tendent à échelonner ou à reporter dans le temps une série de dettes qu'ils doivent à l'état. Mais cela ne suffit pas . Ils ont besoin de trésorerie et de liquidités. Or ils se voient refuser des crédits de la part de leur banque et cela malgré la garantie apportée par l’Etat. Pour nous, il faut modifier la loi de garantie bancaire pour la rendre plus accessible au secteur Horeca et cela en modifiant les critères d’exclusion.
Autre cause d’étranglement pour les restaurateurs et cafetiers : les loyers qu’ils doivent normalement payer alors qu'ils n'ont plus de rentrées . Dans les faits, certains ne parviennent d'ailleurs plus à les verser . Là, pour Ecolo, il s'agirait d’instaurer pour les bailleurs ( les propriétaires) un crédit d’impôt à hauteur de 50% des loyers commerciaux non-perçus.
Pour augmenter aussi les recettes des gestionnaires de l'Horeca lorsqu'ils redémarreront, nous proposons une baisse de la TVA via un crédit d'impôt, la somme trop perçue, serait remboursée directement dans la poche du restaurateur ou du gérant du snack-bar ou du cafetier.
Protéger l'emploi !
Ecolo veut aussi éviter toute une série de licenciements secs et donc il est important de protéger les travailleurs.
"Nous pensons qu'il faut prolonger de 6 mois les mesures de chômage économique «Corona" qui ont été adoptées dans le cadre de la crise sanitaire dans le secteur de l'Horeca. Car il est clair que le redémarrage sera plus lent que dans d'autres domaines ( notamment en raison de la limitation des places disponibles) . La prolongation de cette mesure de chômage temporaire permettra non seulement d’éviter des licenciements secs mais aussi de partager le temps de travail disponible entre travailleurs puisque le chômage corona peut être pris à temps partiel."Il nous semble aussi important de diminuer de façon temporaire les cotisations sociales dues pour les travailleurs du secteur tout en préservant les droits de ceux-ci"
Enfin puisque l’activité a été suspendue pendant un certain temps, les primes d’assurance et les abonnements au niveau énergétique devraient être suspendus.
Tous ces points feront l’objet d’une proposition de résolution parlementaire qui sera ensuite débattue avec les représentants du secteur avant de déboucher, sur une proposition de loi. Le sauvetage de l'Horeca passe clairement par des mesures aussi urgentes que vigoureuses.