91% des filles ont déjà subi une forme de harcèlement sexuel en rue. Un chiffre interpellant qui ressort d’une enquête de Plan International. Pour lutter contre ce phénomène, des jeunes carolos ont participé à un débat international sur le sujet. Objectif : formuler des recommandations concrètes pour rendre leur ville plus sûre.
"Je fais attention à la façon dont je m'habille quand je suis seule en rue ou dans les transports en commun." ; "On était à trois avec des amies, on marchait dans la rue où on venait de prendre notre dîner et un groupe d’hommes s’est mis à nous siffler, à nous appeler".
Des témoignages comme ceux-ci il y en a des milliers… Selon une enquête de Plan International menée auprès de 700 jeunes de 15 à 24 ans en Belgique, 91% des filles et 28% des garçons interrogés ont déjà subi une forme de harcèlement sexuel en rue.
Des sifflements aux attouchements non-souhaités
Les plus fréquemment signalés sont les sifflements (à 82%), les regards insistants (à 79%), les remarques sur le physique (à 62%), tentatives d’approches trop flirteuses (à 59%) et des attouchements non souhaités (à 36%). Pour y remédier, 500 jeunes belges et espagnols vont rédiger 25 recommandations pour rendre l’espace public plus sûr.
A Charleroi, le harcèlement sexuel se produit le plus souvent lors des festivals et concerts à hauteur de 79%. Viennent ensuite les rues peu fréquentées et les bars et discothèques avec 73%. Enfin les stations de métros sont aussi un lieu où le harcèlement sexuel se produit à Charleroi avec un taux de 71%. Pourtant, la ville met déjà en place des actions et a d’ailleurs participé à cet échange.
Charleroi compte aussi un Conseil consultatif de l'Égalité Femmes-Hommes où l’on retrouve des associations mais aussi la police locale présenté par un référent discrimination et délit de haine. A l’avenir, la ville souhaite impliquer davantage les jeunes dans cette réflexion. Car le harcèlement sexuel en rue fait malheureusement encore partie de notre quotidien.