Vous avez déjà peut-être décidé de donner votre sang, ou vous hésitez à le faire. Mais savez-vous exactement ce que devient votre proche après le don ? Nous avons suivi le parcours d’une poche, du prélèvement au départ vers les hôpitaux. Comment 30 minutes sauvent-elles des vies ?
Vous avez sûrement déjà entendu « donner du sang c’est sauver 3 vies ». C’est d’ailleurs peut-être pour cette raison que vous êtes devenu donneur.
« Je trouve que c’est un devoir civique. C’est un geste bénévole auquel tout le monde devrait souscrire. Je ne sais pas où va mon sang après le don, mais je fais confiance à l’organisation », témoigne Jacques Ligot, donneur depuis 30 ans.
Que devient alors votre poche de sang ? Et bien vous avez raison de faire confiance. Au centre de transfusion de Charleroi, la poche est entre de bonnes mains et va suivre tout un parcours. Lorsque la poche arrive au laboratoire, elle est tout d’abord centrifugée.
« Nous plaçons 4 poches dans une sorte de centrifugeuse, et les poches y sont séparées en 3 pochettes : les globules rouges, le plasma et la poche de plaquettes », explique Sophie Druart, responsable communication de l’ASBL Transfusion du Sang de Charleroi
C’est pourquoi une poche sauve 3 vies : elle contient 3 produits dont pourront bénéficier 3 patients.
Traitée, analysée, envoyée
Ensuite les 3 poches de produits seront traitées, chacune différemment. En parallèle, les tubes prélevés en même temps que les poches permettent de réaliser des tests.
« Nous faisons des tests hématologiques, mais aussi des tests sérologiques. Ces derniers comprennent les tests par rapport aux hépatites, au VIH et à la syphilis. »
Bref, de quoi s’assurer qu’il n’y a aucun risque pour le receveur. Ensuite, les poches de concentré de globules rouges, de plasma et de plaquette sont stockées dans des conditions optimales avant de rejoindre les hôpitaux.
« On reçoit toutes les commandes des hôpitaux. Il y a les commandes automatiques par semaine, et les commandes d’appoint en cas d’urgence », explique Dominico Cambria, techno-polyvalent.
Les poches seront ensuite acheminées pour sauver des vies.
30 minutes pour 3 vies sauvées
Maintenant que vous savez exactement ce que devient votre don, il ne vous reste plus qu’à trouver 30 petites minutes pour sauver, à votre tour, 3 vies.
« C’est fait de façon délicate et professionnelle, avec beaucoup de gentillesse. Je l’encourage fortement car c’est un geste bénévole qui peut-être très utile », rappelle Jacques Ligot, donneur depuis 30 ans.
« Je pense que 2023 doit être l’année des bonnes résolutions ! On invite tout le monde à venir donner. Si chaque Carolo venait donner sans sang, on ne serait plus jamais en état de pénurie », encourage Sophie Druart.
Apolline Putman
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Nouvel hôpital des Viviers: que vont devenir les cinq anciens hôpitaux du GHDC?
Toute cette semaine, le Grand Hôpital de Charleroi déménage vers son nouveau site des Viviers. Les cinq anciens hôpitaux seront donc désaffectés lundi prochain. Certains seront toujours dédiés au médical, d’autres à l’enseignement et d’autres au logement.
Image
Rencontre avec Jérôme Bouvy, le philosophe hospitalier du Grand Hôpital de Charleroi
Il y a deux ans, le Grand Hôpital de Charleroi a engagé un philosophe hospitalier. Si des philosophes interviennent ponctuellement dans les hôpitaux, la création de cette fonction en interne, au service des soignants, était une grande première en Belgique. Un métier, pas comme autres…
Image
Transfert des patients: l'énorme défi du Grand Hôpital de Charleroi
Ce samedi, le Grand Hôpital de Charleroi a entamé sa toute première de transfert de ses patients vers le site des Viviers. Un déménagement qui a nécessité la présence de nombreuses forces vives tout en assurant la continuité des soins.
Image
Les hôpitaux belges de plus en plus déficitaires. Qu'en est-il chez nous ?
Le financement des hôpitaux belges dispose-t-il encore des armes nécessaires pour relever les défis futur ? C'est le thème général de la nouvelle analyse MAHA (Model for Automatic Hospital Analysis), menée par Belfius, sur la santé financière de nos hôpitaux.
Image
Soins palliatifs: hommage du personnel soignant à leurs patients décédés
Ce 12 octobre, c’est la journée mondiale des soins palliatifs. Pour rappeler que cet accompagnement de fin de vie est plus que des soins et plutôt de la qualité de vie, une petite cérémonie d’hommage était organisée dans six hôpitaux de notre région.
Image
Cancer du sein: fin du remboursement hors des centres agréés (la liste pour notre région)
Dès ce premier août, les soins relatifs au cancer du sein ne seront plus remboursés dans les hôpitaux et cliniques qui ne sont pas agréés, appelés Cliniques du sein. C’est une décision du ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke.
Image
Le groupe HUmani prévient qu'il ne pourra pas assumer les coûts liés aux pensions
L’intercommunale HUmani vit en ce moment une situation financière compliquée. Selon les estimations, elle ne saura pas payer les cotisations liées aux pensions. On exclut une quelconque restructuration au niveau du personnel, mais il faut trouver des solutions. Les projets annoncés et entamés pour certains sont au point mort.
Image
Journée mondiale contre l'obésité: les chiffres explosent
Ce lundi 4 mars est la journée mondiale contre l’obésité. Les chiffres sont inquiétants et c’est à partir de ce constat que les hôpitaux, à l‘image de Marie-Curie à Charleroi, ont installé des stands dans leur hall d’entrée afin de sensibiliser les patients aux dangers de l’obésité.
Image
Les CHRSM sites Sambre (Auvelais) et Meuse rachetés par le groupe Solidaris
La reprise du Centre hospitalier régional Sambre et Meuse (CHRSM) par le réseau Solidaris devrait être clôturée le 1er janvier 2025 selon les partenaires. Une décision motivée par de multiples enjeux auxquels est confronté le secteur hospitalier.
