La musique adoucit les soins : des musiciens au cœur de la clinique de Gosselies

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Dans le cadre d’un partenariat inédit entre la clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies et le Conservatoire de Charleroi, des musiciens ont investi les couloirs de l’hôpital pour offrir un moment d’évasion aux patients.

Ce moment fort a permis d’adoucir le quotidien des patients et du personnel soignant, tout en permettant aux élèves du conservatoire de partager leur musique. Dans les couloirs de l’hôpital, les notes de musique ont remplacé le bruit des machines, le temps de quelques heures. Sylvie Brichard, l’administratrice déléguée de la Clinique, est à l’origine de cette initiative. La clinique accueillait déjà des artistes, à travers des expositions de photos, de peintures, alors pourquoi pas des musiciens ? 

« Tout le monde est convaincu des bienfaits de la musique sur l'humeur, l'énergie, la sérénité, indique-t-elle. Un hôpital est un lieu public qu’on aime ouvrir. On s'est donc dit qu'on avait les locaux adaptés pour proposer au conservatoire d'amener les professeurs et les élèves. »

Les notes de musique résonnent d’un service à l’autre, de la gériatrie, à l’hôpital de jour en passant même par les soins intensifs. Apaisement du stress, réduction de la douleur, regain d’énergie et de moral… La musique a un pouvoir thérapeutique.

« De manière générale, j'utilise énormément la musique, explique Maryse Bauwens, une ergothérapeute en gériatrie. Ça permet d'établir un lien de confiance. Cette expérience du jour permet aux patients de changer leur quotidien et de penser à autre chose qu’à leurs soins. »

Se retrouver en face de musiciens, en live, c’est une source de bonheur, de gaieté. 

 

Un public pas comme les autres

De l’autre côté des instruments, des élèves partagent leur passion, non sans crainte, mais avec le cœur. Selon eux, c’est émouvant de jouer devant des patients. Pour ces élèves qui n’ont pas l’habitude de se confronter à un public, en dehors de leurs examens, c’est une riche expérience. Les visages des spectateurs s’illuminent, les regards s’évadent, ce moment de partage serait-il le premier d’une longue série ? 

« Je trouve que c'est le genre d'initiative qui booste tout le monde, et qui ouvre l'hôpital vers l'extérieur. Si on peut recommencer, ça sera avec grand plaisir », annonce Sylvie Brichard. 

La musique a su trouver sa place au sein de services hospitaliers. Créatrice de lien et de souvenir, elle guérit l’âme à sa manière. 


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