Ces vendredi 8 et samedi 9 janvier, Willy Borsus, ministre de l’Aménagement du Territoire, se rend dans les communes concernées par le projet de la Boucle du Hainaut.
Le ministre fera un arrêt dans chacune des 14 communes. Le but de ces visites est de permettre de visualiser une partie des sites concernés et de discuter avec les autorités communales et les parties prenantes des impacts de cette ligne à haute tension, selon le communiqué du gouvernement wallon.
Pour rappel, le projet consiste en la réalisation d'une nouvelle liaison électrique d'un niveau de tension de 380 kV et d'une capacité de transport de 6 GW entre les postes d'Avelgem et de Courcelles.
Le communiqué précise que parallèlement à cette procédure, le ministre a également reçu en son cabinet les bourgmestres de la Communauté urbaine du Centre (CUC), les bourgmestres de la Wallonie picarde, des représentants de Revolht, des représentants des agriculteurs, accompagnés des organisations agricoles (FWA, FJA, FUGEA) et qu’il a sollicité notamment une étude externe sur le dossier et qu’il se laisse la possibilité d’en solliciter d’autres à l’avenir.
Des avis controversés
Ces visites font suite à l’envoi du dossier de base par Elia ce lundi 04 janvier. Il comprenait des courriers des riverains et des avis des différentes autorités communales.
L’annonce du projet avait en effet suscité de nombreuses réactions négatives des citoyens. Mais aussi de la part de deux refuges, les Amis des Animaux (Feluy) et Au Bonheur de Vica (Morlanwelz), selon la DH. « La mortalité des colombidés dans la région pourrait augmenter drastiquement, y compris au sein des espèces les plus menacées. Les impacts des lignes électriques ont déjà été démontrés à plusieurs reprises. Nous sommes donc évidemment inquiets de savoir qu’un tel projet pourrait voir le jour », explique l’ASBL Au Bonheur de Vica dans la DH.
Première étape d’une longue série
Le projet avance mais est encore loin d’être conclu. Le dossier devra encore être soumis pour avis aux deux fonctionnaires délégués du Hainaut, aux pôles « Aménagement du Territoire » et « Environnement » et aux personnes et instances que le ministre estimera utile de consulter, précise le communiqué. Puis, passer entre de nombreuses mains et subir plusieurs évaluations avant que la procédure de demande de permis d’urbanisme puisse éventuellement être initiée.