Le Comité de concertation, qui réunit le fédéral et les entités fédérées, se penchera demain/mercredi sur les projets controversés de lignes à haute tension Ventilus et Boucle du Hainaut. Il examinera notamment la demande de compensations plus élevées du gouvernement flamand et celle, défendue par la Wallonie, d'une approche concertée entre entités pour l'examen de la faisabilité d'une liaison souterraine.
Porté par Elia, Ventilus doit permettre d'acheminer l'énergie produite par les éoliennes en mer du Nord de Zeebrugge à Avelgem. Il sera ensuite prolongé par la Boucle du Hainaut jusqu'à Courcelles.
Dans ce cadre, le gouvernement wallon a unanimement validé, début février, les orientations générales du projet, dont l'inscription aux plans de secteurs d'un périmètre de réservation provisoire, "une étape nécessaire si l'on veut initier un rapport sur les incidences environnementales qui devra identifier les alternatives au projet, les évaluer et proposer des évolutions à apporter au projet ainsi qu'au tracé provisoirement retenu", avait alors précisé le ministre wallon en charge de l'Aménagement du territoire, Willy Borsus.
"Nous continuons à plaider pour une approche concertée avec la Flandre et le fédéral en ce qui concerne l'examen de la faisabilité d'une liaison enfuie de Zeebrugge à Courcelles. Nous en discuterons lors du Comité de concertation prévu cette semaine", a-t-il expliqué alors que, dans l'opposition, François Desquesnes redisait tout le mal qu'il pense du projet.
"En aucune manière, je ne transigerai sur la santé et la situation de nos concitoyens. Nous souhaitons que ce dossier soit traité à l'aune de l'ensemble des connaissances actuelles. Si un enfouissement n'est pas possible, ce que nous ne souhaitons pas, nous devrons déterminer comment agir afin de minimiser l'impact pour les riverains et pour l'environnement", a encore assuré le ministre Borsus.
Le gouvernement flamand, lui, a finalement opté, en novembre dernier, pour une ligne aérienne.
Il a toutefois couplé sa décision à une série de conditions, dont une augmentation des compensations prévues. Les autorités flamandes souhaitent ainsi étendre de 35 à 100 mètres la zone au sein de laquelle les personnes concernées peuvent vendre volontairement leur maison ou leur entreprise à Elia. Elles font également pression pour que les entreprises, notamment agricoles, et les résidents qui continuent à vivre dans la zone puissent obtenir des indemnités plus élevées.
Ces compensations relevant du fédéral, la Flandre pressait pour un comité de concertation anticipé. Ce dernier aura lieu demain/mercredi par voie électronique.
Source: Belga