Les orientations relatives à la Boucle du Hainaut ont été validées par le gouvernement wallon jeudi : un premier feu vert ?
La décision est tombée : le gouvernement wallon a finalement validé les orientations relatives à la Boucle du Hainaut. Concrètement, un périmètre de réservation provisoire va être inscrit aux plans de secteurs.
Pour rappel, la Boucle du Hainaut est une liaison électrique à haute tension qui devrait relier Avelgem à Courcelles en traversant le Hainaut. Elle devrait permettre de contribuer à la sécurité d'approvisionnement grâce au transport de l'électricité produite par les éoliennes en mer du nord. Mais elle fait l’objet de nombreuses controverses depuis plusieurs années, aujourd’hui marque donc un premier feu vert.
« C’est une étape nécessaire si l'on veut initier un rapport sur les incidences environnementales qui devra identifier les alternatives au projet, les évaluer et proposer des évolutions à apporter au projet ainsi qu'au tracé provisoirement retenu », a précisé Willy Borsus, le ministre wallon en charge de l'Aménagement du territoire.
Afin de concrétiser ce projet porté par Elia, une révision du plan de secteur est en effet nécessaire.
« Cette décision confirme le besoin d'une ligne électrique, mais il ne s'agit que d'une première étape du processus. »
Le lancement de la procédure de révision du plan de secteur ne peut en effet s'effectuer que sur la base de l'hypothèse du tracé proposé par Elia dans son dossier de base. Mais ce tracé pourrait être modifié, le projet devant faire l'objet d'une étude sur les incidences environnementales et d'une enquête publique.
Plusieurs alternatives possibles
Un bureau d'étude agréé examinera l'ensemble des propositions et contre-propositions formulées par toutes les parties prenantes, et notamment les possibilités maximales et optimales d'enfouissement, une solution « techniquement envisageable et de nature à éviter la traversée de zones d'habitat bâties ou de sites sensibles ». Il identifiera également toutes les alternatives au tracé provisoire, a poursuivi Willy Borsus.
Afin de ne prendre aucun risque avec la santé et l'environnement, une étude sur les impacts des champs électromagnétiques a été réalisée. Sur base de ces résultats, Céline Tellier, la ministre de l'Environnement, a été chargée de présenter un projet de décret intégrant des normes et valeurs de référence sur les champs électromagnétiques :
« Il était important de vérifier scientifiquement les impacts des champs électromagnétiques des lignes à haute tension sur la santé, l'environnement et les animaux. Cette étude étant clôturée, j'ai proposé au gouvernement d'avancer sur la mise en place de valeurs de références et de normes plus strictes pour encadrer les projets d'installation de lignes à haute tension, afin de protéger la santé des personnes, des animaux et l'environnement. »
Belga
A.P.