Le texte validé début février par le gouvernement wallon dans le cadre du dossier de la Boucle du Hainaut mentionne expressément "qu'un bureau d'étude agréé examinera l'ensemble des propositions et contre-propositions formulées par toutes les parties prenantes, notamment les possibilités maximales et optimales d'enfouissement. Il appartiendra donc à ce bureau d'étude d'identifier les alternatives au projet, de les évaluer et de proposer les évolutions à apporter au dossier ainsi qu'au tracé retenu provisoirement dans l'arrêté de projet", a réaffirmé, vendredi, le ministre wallon de l'Aménagement du territoire Willy Borsus.
"On peut difficilement être plus clair", a-t-il ajouté en réaction à la décision de l'asbl REVOLHT d'annuler la réunion qui était prévue ce vendredi et d'attendre l'arrêté de projet avant de communiquer.
"Le gouvernement wallon a également fait inscrire ce point à la réunion du Comité de concertation du 15 février. La Flandre y a rappelé et réaffirmé les options qu'elle a retenues - dont celle d'une ligne aérienne pour le projet Ventilus entre Zeebrugge et Avelgem, ndlr. Néanmoins, nous poursuivons notre démarche d'analyse de toutes les alternatives sur le segment wallon", ce qui "figurera bien dans le projet d'arrêté", a ajouté le ministre MR.
Vendredi matin, REVOLHT - qui assure représenter quelque 22.000 personnes concernées par ce projet de ligne à haute tension porté par Elia - avait annoncé, dans un communiqué, qu'elle ne participerait pas à la réunion prévue plus tard dans la journée avec les autorités régionales.
"REVOLHT s'est toujours basée sur des faits pour travailler. Actuellement, le seul fait que nous ayons est que le ministre à donner son accord à Elia pour que le dossier continue. Avant de continuer à débattre et de pouvoir échanger de manière constructive et sur des bases concrètes avec le ministre Borsus, nous attendons son arrêté ministériel que nous analyserons dans les détails avec nos différents conseils", avait-elle indiqué.
"Les annonces des derniers jours nous semblent être de la poudre aux yeux avec pour but de nous faire entrer dans une cage et d'en fermer la porte (et d'en perdre la clef si possible)", avait encore déploré l'ASBL
De son côté, Willy Borsus a réitéré son invitation à "une rencontre quand l'ASBL le souhaite, et notamment quand l'arrêté de projet sera disponible".