Ce vendredi, les ruines de l’Abbaye d’Aulne accueillaient une course pour le moins originale : le Trail d’Halloween. Il s’agissait de la troisième édition de l’évènement du Jogging Club Montagnard. Les coureurs ont pu avaler les kilomètres dans une ambiance sombre mais surtout bon enfant.
Les lampes frontales sont fixées. C’est parti pour affronter le parcours sombre du Trail d’Halloween du Jogging Club Montagnard. Un tracé pas évident sauf pour les connaisseurs qui s’y entraînent.
« C’est quand même un tracé très spécifique dans les bois de l’Abbaye d’Aulne. On est à plus de 900 mètres de dénivelé. On s’entraîne tous les dimanches ici », explique Pierre Gego, organisateur de l’événement.
L’Abbaye d’Aulne est un cadre majestueux. Mais pas sûr que les participants aient pu en profiter. La cause ? Le manque d’éclairage qui ajoute davantage de difficultés aux coureurs.
« C’est encore plus technique et folklorique. Il faut des lampes frontales. Sans lampe, ce n’est pas possible », avoue Pierre Gego.
C’est aussi le décor qui rend cette course unique.
« C’est très spécifique dans le sens où c’est un trail d’Halloween. Il y a la compétition mais surtout le décor. C’est beaucoup de boulot. On installe la décoration trois-quatre jours à l’avance », déclare l’organisateur du JC Montagnard.
Le travail du club paie. Le trail séduit de plus en plus de joggeurs d’année en année.
« La première édition avait attiré environ 180 participants. La deuxième, 250. Cette année, nous avions 390 préinscriptions pour finalement 547 coureurs. C’est un événement qui prend de l’ampleur », s’enthousiasme-t-il.
Des participants comblés
L’ambiance est bonne. Après la course, les premiers concernés sont sous le charme
« Je venais dans le but de faire du trail. La presque totalité du parcours était dans les bois. C’était chouette », sourit Pauline, participante des 8 kilomètres.
« On voulait passer du bon temps à deux, entre père et fils. On souhaitait donner le maximum et on signe un top 10. On est vraiment contents », s’exclament Thierry et Jules, coureurs des 8 kilomètres également.
Courir dans le noir est une expérience hors du commun qui plaît… ou non.
"Je trouve que la course passe plus vite car on ne voit pas le tracé. On avance, il fait noir et on pense à autre chose", admet Pauline .
"Sans les lumières, cela aurait été impossible. Avec les racines, les troncs d’arbres morts, les bois... Sans lumière, c’est casse-gueule", reconnaît Thierry.
Une chose est sûre, la performance n’était pas la priorité. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance était festive. Demandez aux joggeurs qui ont pu boire des bières … pendant la course.
Bruno Pantano