Comme annoncé, c’est bien David Helmer, entrepreneur américain avec plus de 40 ans d’expérience dans le monde des affaires aux Etats-Unis et à l’international, qui est le nouvel investisseur au Sporting de Charleroi. La nouvelle stratégie du club carolo a été prise née en fi. D’après-midi ce vendredi.
Un investisseur d’expérience financièrement et sportivement
David Helmer va prendre une participation minoritaire dans la SA Sporting du Pays de Charleroi. Récemment, il a vendu sa société Helmer Scientific, une entreprise de dispositifs médicaux distribués dans 130 pays, et a manifesté l’intérêt d’investir au Boulevard Zoé Drion.
Il est aussi le CEO de Catalytik Group, une entreprise qui regroupe tous ses investissements dans le secteur sportif. Catalytik rentre par conséquent à l’actionnariat du Sporting de Charleroi en prenant une participation dans le Club via des actions existantes et contribue également à l’augmentation de capital. David Helmer est également engagé depuis 15 ans dans le business au Rwanda et depuis 8 ans dans le développement du sport.
Il est notamment engagé dans l’acquisition du club de Amagaju Fc en première division Rwandaise.
Il a également développé Center for Global Sport (CGS) qui s’occupe de 500 jeunes de 6 à 15 ans répartis sur 6 centres au Rwanda dont l’objectif est la détection et formation de jeunes talents.
Lucas Cannoot, CEO de CGS, d’origine belge, bénéficie d’une grande expérience dans le paysage footballistique et permettra de développer le lien direct avec le Sporting de Charleroi.
“Le Sporting de Charleroi devra déterminer la relation à établir avec ce pays d’Afrique où David Helmer entend investir au sein d’un club de division 1 rwandaise. Dans un monde aujourd’hui ultra concurrentiel où il devient de plus en plus compliqué de faire un recrutement judicieux, nous avons la volonté avec David de pouvoir créer un pont avec l’Afrique de manière à créer une vraie stratégie permettant d’aller repérer et attirer des talents parmi les nombreux joueurs de qualité que compte le Rwanda et le continent africain. Il s’agira d’un volet sportif parmi d’autres options que nous développerons parallèlement à notre école des jeunes et notre réseau de scouting actuel”, déclare Mehdi Bayat.
S’adapter à la nouvelle donne du football
L’arrivée de cet investisseur participe d’une réflexion plus globale de la part du Sporting Le club constate de le football professionnel belge a beaucoup changé depuis l’arrivée de nouveaux investisseurs à la tête de plusieurs clubs, de fonds d’investissements étrangers et/ou d’autres stratégies multiples clubs, lesquelles ont complètement redistribué les cartes en Jupiler Pro League et même en Challenger Pro League.
“A l’époque, j’avais l’ambition personnelle de penser que le Sporting de Charleroi allait pouvoir atteindre le top 5 en Belgique au vu de notre croissance. Je n’aurais pas pu imaginer que l’on assisterait à l’essor de clubs comme l’Antwerp, soutenu par son Président mécène, de l’Union St-Gilloise via ses connexions anglaises voire même cette année du Cercle de Bruges soutenu par Monaco, chacun bénéficiant de l’apport d’investisseurs et/ou de clubs étrangers, pour ne citer que ces clubs-là car les investisseurs étrangers sont effectivement à la tête de nombreux autres clubs belges”, confie Mehdi Bayat.
Les conclusion d’un audit
Un audit externe sur le fonctionnement du Sporting montre qu’il fallait absolument revoir le mode de fonctionnement et procéder à une profonde réforme interne. Mehdi Bayat a alors conclu qu’il était temps d’ouvrir le capital de la SA Sporting du Pays de Charleroi. Il a donc été décidé de vendre une part minoritaire, de coupler la démarche à une augmentation de capital afin de pérenniser le club. Et, dans un contexte d’autant plus difficile que c’est la première année en dix ans que le club sera en perte comptable. Une perte qui s'explique par la non vente de ses joueurs les plus convoités, de la perte financière au niveau des droits TV après le litige covid qui a contraint la Pro League a rembourser plusieurs millions d’euros, ou encore l’augmentation considérable des lois sociales et du précompte sur le salaires des joueurs.
Investisseur et augmentation de capital
Parallèlement à l’entrée d’un nouvel investisseur dans le Conseil d’administration, on a aussi procédé à une augmentation de capital de l’ordre de 6 millions d’euros.
Le nouvel investisseur, David Helmer, sur, de son propre aveu, un “silent partner”. En d’autres termes, il ne sera pas actif dans le fonctionnement du club au quotidien. En revanche, il va se positionner dans le volet stratégique du RCSC, apportant tout son savoir-faire et son expertise d’entrepreneur. Il aidera le club dans le cadre de l’application d’une stratégie de bonne gouvernance, dans le fonctionnement du conseil d’administration où seront décidées les stratégies à moyen et long termes du Sporting de Charleroi, devenu une grande entreprise et nécessitant d’être gouvernée comme telle.
Un rôle plus actif pour Fabien Debecq mais Mehdi Bayat reste en place
Président du Sporting de Charleroi depuis 2012, Fabien Debecq a accompagné durant les premières années Mehdi Bayat dans la mise en place d’une nouvelle structure administrative et financière.
Fabien Debecq libérera Mehdi Bayat d’une partie de ses tâches et aura donc un rôle plus actif, non pas sur le plan sportif, mais bien dans le fonctionnement et la bonne gouvernance du club.
Mehdi Bayat demeure quant à lui l’administrateur délégué du Sporting de Charleroi. Il continuera à en assurer la gestion au quotidien, assisté des équipes en place dont notamment Pierre-Yves Hendrickx à la direction générale et Walter Chardon à la direction commerciale du club.
Le CA va travailler sur un nouveau plan stratégique
Le travail prioritaire du moment porte sur la volonté de concrétiser le développement du centre d’entraînement à Marcinelle en 2024 mais aussi de poursuivre le projet – soutenu par David Helmer – du nouveau stade, dont l’importance pour le club a déjà été maintes fois évoquée. Un plan qui sera dévoilé dans les mois à venir.
Actionnariat SA Sporting de Charleroi
VB