Initialement prévu ce lundi 21 juin en matinée, le jugement du mineur, principal suspect dans le cadre du suicide de Maëlle, a finalement été rendu la semaine dernière, à la surprise générale. Le mineur, âgé de 16 ans et en aveux des préventions à sa charge, écope d'une peine de prestation éducative de 120 heures et/ou d'intérêt général. Ce dernier avait notamment envoyé des vidéos de Maëlle "pour se venger".
La jeune adolescente, âgée seulement de 14 ans et étudiante à l'école Saint-Joseph Notre-Dame de Jumet (Charleroi), s'est donnée la mort le 31 janvier 2020 à la suite du harcèlement dont elle était victime dans son école. La mineure venait de changer d'école, après un précédent épisode similaire dans un autre établissement scolaire.
Outre la peine de prestation éducative, le mineur condamné devra participer à une concertation restauratrice en groupe. "Cela veut dire qu'il y aura un échange dynamique entre le mineur, les parents et l'école pour dégager des solutions sur la problématique du harcèlement", explique Me Pierre Huet, partie civile et avocat du père de Maëlle.
La partie civile envisage, dans les prochains jours, de faire appel de la décision. "Le tribunal a rendu son jugement avant la date prévue, sans la présence des parents. De plus, le jugement ordonne cette concertation entre le mineur et les parents sans qu'il y ait eu une discussion préalable avec les parents de la victime. Nous n'avons pas eu droit à la parole lors de la précédente audience. Tout cela est très étonnant."
Un troisième mineur comparaîtra devant le tribunal de la jeunesse ce vendredi 25 juin. Le procès du quatrième mineur, qui devait avoir lieu vendredi dernier, a été reporté au 10 décembre prochain.
L.C.