Il était environ 12h30 ce vendredi quand le verdict de la peine est tombé à la Cour d’Assises de Mons. Domenico Puddu est condamné à la réclusion à perpétuité. La Cour et les jurés n’ont donc retenu aucune circonstance atténuante envers l’accusé.
A l’issue du prononcé, la famille, les proches de Jean-Yves Wargnies fondent en larmes. La pression redescend quelque peu et fait place à un nouveau pic d’émotion, de soulagement aussi, en quelque sorte.
"C'est plutôt un soulagement dans le sens où cet homme ne pourra plus nuire à qui que ce soit. Nous avons le sentiment d'avoir été entendues par la justice et nous sommes donc très satisfaites", nous livrent Agnès et Cécile Wargnies, les soeurs de la victime.
Plus tôt dans la matinée, l’avocat général François Demoulin avait ouvert la séance, en s’adressant aux jurés : « c’est vous qui allez décider du sort de Domenico Puddu. Et dans votre réflexion, n’oubliez pas la victime. On vous demande donc une sanction juste, humaine, mesurée et équilibrée. Monsieur Puddu par contre n’a jamais été ni juste, ni humain, ni mesuré, ni équilibré ». L’avocat général en termine et requiert la réclusion à perpétuité.
L’avocat de la défense, Me Thomas Puccini, a alors tenté une dernière fois ce matin de demander aux jurés au moins une circonstance atténuante.
Une délibération des jurés rapide et sans appel
Vers 11h00, les jurés sont isolés pour délibérer. Visiblement, les discussions n’ont pas été très compliquées. Moins de deux heures plus tard, la peine maximale était prononcée.
Pour les proches de Jean-Yves Wargnies, qui ont logiquement vécu une semaine de procès difficile, chargée en émotions, c’est une étape importante et indispensable qui se clôture aujourd’hui.
Ch. B.