A la Cour d’Assises du Hainaut, cette troisième journée du procès de Domenico Puddu est consacrée aux plaidoiries des avocats des différentes parties et aux délibérations du jury.
La journée a débuté par la plaidoirie longue et détaillée de Me Mayence, avocat des parties civiles, particulièrement touché par cette affaire, puisqu’il connaissait Jean-Yves Wargnies.
D’emblée il a déclaré : « c’est la plaidoirie le plus difficile de mes 35 ans de carrière ».
Les jurés étaient très concentrés durant cette journée. Lors des délibérations, ils devront répondre à une double question : Domenico Puddu a-t-il commis un meurtre et est-ce que c’était avec préméditation. Ensuite, maître Elena D’Agristina qui assure la défense de Christophe Bertelli, l’ami de Jean-Yves Wargnies qui était avec lui le jour du drame a pris la parole. Lors de sa plaidoirie, elle a déclaré : « Christophe Bertelli, c’est la victime vivante de monsieur Puddu, une double victime ».
La journée s'est poursuivie avec les plaidoiries des avocats de l’accusé et le début des délibérations des membres du jury.
Dans l’après-midi, la parole était d’abord à l’avocat général François Demoulin. Face aux jurés, il est revenu en détails sur la personnalité et les actes de Domenico Puddu. « Cette affaire, c’est un cas d’école. Car dans ce dossier, la préméditation est quasiment inséparable de l’intention d’homicide », a-t-il déclaré.
L’avocat de l’accusé, maître Thomas Puccini, a ensuite pris la parole en milieu d'après-midi pour évoquer un dossier qu’il a qualifié de « pas facile », avec malgré des faits clairement établis, certains désaccords avec la défense des parties civiles.
Lors des répliques, les avocats des parties civiles et l’avocat général ont vivement manifesté leur désaccord avec la défense de l’accusé, relevant le côté dangereux et déterminé de Domenico Puddu. Les Jurés sont quant à eux entrés en délibération vers 16h. Son prononcé sur la culpabilité de l’accusé est attendu pour ce début de soirée.
Ch. Baneton