Judiciaire à présent avec les suites du procès relatif aux débordements policiers lors d'une manifestation anti-fascistes à Gilly en janvier 2020. Des participants, notamment des syndicalistes avaient été touchés par des projections de gaz lacrymogène. La suite donc avec les plaidoiries des avocats des manifestants qui avaient lieu ce matin au palais de justice de Charleroi. Le jugement est quant à lui attendu le 15 décembre.
C’était le 25 janvier 2020 à Gilly. Une manifestation anti-fasciste rassemblant des citoyens et des syndicalistes devant les locaux du parti d'extrême droite PNE tourne mal avec les policiers, qui utilisent notamment du gaz lacrymogène et une autopompe pour disperser la foule. Des mesures disproportionnées selon les manifestants qui, depuis le départ, rappellent qu’il n’y a eu aucun débordement collectif. Rapidement les syndicalistes et les autres mouvements présents ce jour-là ont porté plainte.
A l’époque, le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette (PS) avait précisé que toute erreur de la police serait punie. S’en est suivie une demande de rapport de l’inspection générale. Un rapport qui stipule clairement qu’il n’y a eu aucun débordement lors de cette manifestation. Près de 4 ans après les faits, place donc aux plaidoiries des avocats.
La défense des manifestants a rappelé qu’il n’y a eu qu’un délai de 18 secondes entre la demande de dispersion des troupes et l’utilisation du spray lacrymogène par les policiers, ce qui ne laissait de toute façon pas de temps pour réagir.
La secrétaire fédérale du Mouvement Ouvrier Chrétien Adeline Baudson a été touchée par le gaz lacrymogène. Aujourd'hui encore, elle se dit choquée d'avoir été victime d'un excès de violence de la part des forces de l'ordre, qui sont plutôt censées protéger la population. Elle demande donc que cette faute soit légalement reconnue, pour elle ainsi que pour les autres personnes touchées lors de l'évènement.
Les différentes pièces jointes au dossier judiciaire, comme les vidéos prises lors des faits, doivent encore être analysées. Le jugement de cette affaire sera prononcé le 15 décembre.
Ch. Baneton