Le Musée de la photographie présente 3 nouvelles expositions. Parmi celles-ci, il y en a une organisée à partir de recherches et des collections du Centre Pompidou. «Photographie, arme de classe» éclaire la façon dont ce média va connaître un virage social dans les années 1928 à 1936, virage qui continue à avoir une influence aujourd’hui. 100 photographies et une quarantaine de documents se penchent, en 7 chapitres, sur la façon dont la photographie va devenir un média engagé et construire « un regard social». Il ne s’agit plus désormais de tirer le portrait de bourgeois cossu mais bien de prendre le pouls de la société et de sa population.
La photographie au poing..
A la campagne ou dans la rue, la vie n’est pas rose, elle se teinte de gris, … Et quand la presse et les magasines s’en emparent, elle vire au rouge - celui du communisme mais pas que,! Elle descend dans les usines, se fait assassine pour dénoncer les dictatures. Car La photo accuse. Elle cloue au pilori, le colonialisme, les régimes fascistes et des grands noms de la photographie signent ces clichés. Qui dit social, dit aussi mobilisation. Des harangues publiques au manifestations s’ajoutent aussi ces mises en scènes de groupes de théâtres révolutionnaires. Mais se mobiliser pourquoi, c’est l’objet d’une autre section: " La fabrique de l'Eden ouvrier": L'architecte et militante Charlotte Perriand
Le mouvement s'internationalise
La photographie sociale gagne du terrain, dépasse les frontières pour créer une véritable internationale. Elle témoigne de ce qui se passe en Espagne, des reseaux se forment avec l'URSS, la Chine ou encore le Japon. Et dans cette internationale de la photographie sociale, il est impossible d’oublier l’apport de la Belgique et de ces photographes gravitant autour d’Henri Storck. Misère au Borinage et la réalité dénoncée dans son film restent gravées dans nos mémoires