Le plan d’aide au commerce présenté au conseil communal de Charleroi par le groupe MR a été adopté par la majorité, mais pas par les élus libéraux. En cause ? L’augmentation du nombre de cellules commerciales vides, le sentiment d’insécurité ou la propreté dans l’espace public.
À Charleroi, on ne compte plus les surfaces commerciales sur lesquelles il est indiqué: « à vendre », « à louer » ou encore « commerce à remettre ». Une problématique mise en avant par le conseiller communal Nicolas Tzanetatos lors du dernier conseil communal. « On a d’abord parlé de ma mobilité, du manque de places de parking, de la propreté, de l’attractivité de la ville par l’embellissement des rues et le fait de se battre contre les surfaces commerciales vides. Ce sont de petites mesures mises l’un après l’autre qui permettraient de redonner un climat positif pour les commerçants ».
Encore dernièrement, le gérant d’un restaurant situé sur la place de la Digue a annoncé sur les réseaux sociaux la fin de son activité, 3 mois seulement après son ouverture. Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière.
Tous les jours dans la presse, on voit des enseignes qui ferment dont certaines sont récentes de quelques mois, constate le chef de groupe MR.
Nous avons donc posé la question aux personnes concernées. Timothy a ouvert son restaurant en 2020. Il pointe du doigt le manque de parking et la sécurité.
Rien que pour décharger les marchandises et qu’on oublie de payer, c’est l’amende. On s’est déjà retrouvé avec quelques grosses contraventions, explique Timothy.
Mais l’activité d’un commerçant n’est pas la même qu’un autre. Et c’est à ce moment-là qu’il faut pouvoir trouver des compromis.
Face à ces constats, 15 amendements ont été soumis au conseil communal par le chef de groupe libéral. Elles ont été modifiées par la majorité et puis votées, mais pas par le MR.
Je me suis abstenu. Il y a des mesures qui ont été prises, mais leur (l’opposition, NDLR) prise de conscience est assez tardive, mais assez grande à mon goût.
Babette Jandrain, échevine du commerce à Charleroi: « Il y a des choses qui ne sont pas légales, explique Babette Jandrain. Même avec la meilleure volonté du monde, on ne sait pas les mettre en place comme c’est le cas de la taxe force motrices qui dépend du ministre du budget ».
La réalité de certains n’est pas la même que pour d’autres. Période électorale oblige. Mais on ne peut le nier, le commerce de proximité vit en ce moment des heures sombres au Pays noir.