Jusqu’au 4 octobre, la Maison de la Presse de Charleroi vous invite a découvrir l’expo «Art of Decay » de Joël Leclercq. Une vingtaine de clichés nous font pénétrer à la suite du photographe dans des sites industriels désaffectés. Carolo d’origine, attaché à ses racines Joel Leclercq en a fouillé les entrailles. Il en ramène des clichés étonnants, pratiquant à partir des années 2000 ce que l’on n’appelle pas encore à l’époque l’Urbex . Mais sa plongée au coeur de ses lieux abandonnés, il l'aborde avec un certain décalage Si certaines de ces photos sont plutôt descriptives des lieux qu’il parcourt, il se focalise aussi sur des détails, des éléments qui nous font alors basculer dans l’abstraction comme le ferait un peintre. "Une tache de rouille devient intéressantes au niveau plastique, c'est le cas aussi pour un mur dont la couleur s'écaille! J'exploite tout cela pour prendre un angle particulier"
Brouilleur de pistes!
Vous l’aurez compris, Joel Leclercq se plait à nous faire perdre nos repères, à brouiller les pistes, quitte à nous poser quelques énigmes. C'est le cas notamment avec une photo qui évoque une espèce de galaxie. Il s'agit en fait de la piscine de Marcinelle avant qu'elle ne soit rénovée. Son attirance pour les arts plastiques se traduit aussi par la façon dont il jongle avec les couleurs. Et pour arriver à ce résultats Il combine plusieurs clichés identiques du même lieu. Ses photos, pour lui, témoignent aussi d’un patrimoine en voie de disparition. Certains lieux d’ailleurs n’existent déjà plus!