Le procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher s’est ouvert aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris, plus de cinq ans après les faits. Deux carolos sont sur les bancs des accusés. On leur reproche d’avoir fourni des armes à Amedy Coulibaly, l’auteur de l’attentat de l’Hyper Casher.
Les carolos ont-ils fourni les armes?
17 morts, c’est le lourd bilan des différentes attaques djihadistes qui se sont déroulées entre le 7 et 9 janvier 2015 à Paris. Des attaques qui ont nécessité un véritable arsenal détenu par les trois auteurs, les frères Kouachi et Amédy Coulibaly. Sur les 14 personnes inculpées, deux hommes originaires de Gilly sont soupçonnés d’avoir fourni les armes.
Les deux inculpés carolos sont Metin Karasular, un gérant d’un garage âgé de 50 ans. Il est déjà connu de la justice pour des faits concernant des jeux clandestins et port d’armes. Le deuxième suspect est Michel Catino, 67 ans, également connu pour des condamnations de jeux clandestins et vol aggravé.
Un contact avec Coulibaly pour une vente de voiture
Le 9 janvier 2015, Metin Karasular reconnait Amedy Coulibaly à la télévision. Les deux hommes se connaissent puisque Coulibaly est venu à Charleroi un mois avant les faits, fin 2014. Le français veut une voiture et se rend dans le garage de Metin Karasular en présence de Michel Catino.
Dans le garage, les enquêteurs retrouvent des notes dans une poubelle avec des demandes de prix d’explosifs comme du C4, des détonateurs et des balles de Kalashnikov. Un pistolet Tokaref est également mentionné dans d’autres notes ainsi qu’un lance roquette comme les frères Kouachi possédaient. La défense des inculpés carolos assure que les armes viendraient en réalité de France.
Les carolos reconnaissent avoir eu des contacts avec Coulibaly mais uniquement dans le cadre d’une vente de voiture ou de stupéfiants. Ils contestent avoir des liens avec des groupes djihadistes. Tous les deux risquent 20 ans de prison s’ils sont reconnus coupables pour participation aux activités d’un groupe terroriste. Ce procès sous haute surveillance devrait s’achever le 10 novembre prochain.