Alors que l’on arrive à la clôture des soldes d’hiver, l’UCM tire le bilan. Il en ressort que la situation des commerçants reste précaire. Comme à la fin décembre, deux sur trois craignent la faillite ou la cessation. La période des soldes hiver n’a donc rien arrangé.
Les soldes d'hiver se terminent ce samedi 13 février. L'Union des Classes Moyennes (UCM) a sondé les commerçants indépendants pour en faire le bilan. Le pessimisme était de mise avant le démarrage, début janvier. Le résultat est encore pire qu'attendu :
"81 % des répondants ne sont pas satisfaits. Ils sont presque autant à estimer que les clients étaient moins nombreux que lors du médiocre mois de décembre", précise l'UCM.
La prolongation de la période de soldes jusqu'au 15 février était utile. "Ils sont 77 % à avoir utilisé cette possibilité pour tenter d'écouler encore un peu de stock et de reconstituer de la trésorerie. Le grand froid a ravivé l'intérêt pour la collection hiver, dans un magasin sur deux environ".
La situation de nombreux commerçants est toujours préoccupante
Néanmoins, la situation des commerçants devient de plus en plus préoccupante. Les consommateurs n'ont pas retrouvé le "shopping plaisir", qui est l'essence même des soldes. Aujourd'hui, la plupart des clients viennent dans les magasins uniquement pour acheter les vêtements et chaussures dont ils ont besoin, et ce besoin est en baisse en raison du confinement.
"Pour retrouver du "shopping plaisir", il faut une météo correcte, de l'horeca, la possibilité de faire ses courses au moins à deux. Tout cela a manqué depuis le début janvier. Le climat anxiogène persistant et le télétravail, qui garde les gens à la maison, ont achevé de plomber les soldes".
Aujourd'hui, 72 % des commerçants indépendants disent avoir besoin de liquidités, d'argent frais pour poursuivre leur activité. En trouveront-ils ? Ce n'est pas évident puisque 66 % ont des craintes pour leur survie d'ici la fin de l'année.
Leur sauvetage dépendra bien entendu de la rapidité de la campagne de vaccination, qui permettra de reprendre une vie normale. Il faudra aussi mesurer les modifications des habitudes de consommation induites par la crise : baisse du pouvoir d'achat pour certains, télétravail pour d'autres, croissance de l'e-commerce, etc.
Peu d'appels au "droit passerelle"
Enfin, le sondage fait apparaître que 19 % des commerçants seulement ont fait appel au "droit passerelle de reprise" pour le mois de janvier. Il est octroyé en cas de baisse du chiffre d'affaires de 40 % au moins.
"UCM est convaincue que les indépendants sont nombreux à y avoir droit, mais qu'ils ne le demandent pas systématiquement, par défaut d'information ou plus sûrement parce que la procédure leur apparaît trop complexe. La comparaison mois par mois n'est pas la bonne solution : UCM l'a dit, mais n'a pas été écoutée", ajoute encore le communiqué.