A Thuin, il est difficile d’avoir accès rapidement et surtout facilement au centre de la ville ou même aux grandes surfaces. Que l’on soit à la ville-basse ou à la ville-haute, il faut à chaque fois monter et/ou descendre. Pas simple donc pour les personnes qui ont des problèmes de mobilité de manière générale ou sociaux. C’est pourquoi, le CPAS a mis en place depuis trois ans, le service de taxi social qui vient en aide à ceux qui en ont réellement besoin.
Jacques est un jeune retraité et en 2018, il décide de donner de son temps libre pour la bonne cause en effectuant des missions de bénévolat pour le CPAS de Thuin. Avec son véhicule, il endosse le rôle de taxi social. « Je trouvais qu’il était intéressant de rencontrer d’autres gens et de rendre service tout simplement », explique-t-il.
Quelques heures par semaine, il conduit et ramène des personnes qui ont besoin d’être véhiculées. « La plupart du temps, je vais dans les cliniques de la région et il m’est déjà arrivé d’aller beaucoup plus loin. Une fois, je suis allé conduire une dame dans un institut de revalidation à Nieuport donc c’est varié. »
A force, les relations se forgent
Il arrive aussi que Jacques prenne en charge la même personne à plusieurs reprises et c’est là que des liens se créent. « Certains bénéficiaires sont devenus des habitués donc les relations sont un petit peu plus amicales mais en général, cela se passe très bien », conclut ainsi ce taximan bénévole.
Des bénévoles comme Jacques, le CPAS de Thuin en compte 8. Ils ont tous dû passer un entretien individuel, donner un certificat de bonne vie et moeurs et ensuite, les bénévoles donnent leurs disponibilités. « Chaque chauffeur est assuré par une assurance omnium pendant la durée des transports ainsi qu’une assurance qui couvre tous les occupants du véhicule. Enfin, les utilisateurs doivent rémunérer le conducteur à raison 0,34 cents le kilomètre », explique la chargée de projet au CPAS, Caroline Caucheteur.
Qui peut bénéficier de ce service sur-mesure ?
Mais ce service ne s’adresse pas à tout le monde. Il est réservé aux habitants de l’entité et qui entrent dans certaines conditions.
« Les bénéficiaires sont des personnes qui ont un souci social, de mobilité physique et qui ne sont pas capables d’utiliser les transports en commun. Il faut aussi que les revenus ne dépassent pas deux fois le revenu d’intégration de leur catégorie. »
Les retours sont très positifs et ce service vient quelque part suppléer celui de La Croix Rouge. Comme le dit Jacques, c’est son devoir à lui de citoyen qu’il tente d’accomplir au mieux pour que les bénéficiaires puissent avoir un meilleur confort en termes de mobilité.