Ce mercredi 10 juillet, la Banque Alimentaire de Charleroi a distribué 3040 colis à 21 associations. Grâce à une subvention de 10.000 euros octroyée par le CPAS de Charleroi, ces associations ont pu se procurer des produits alimentaires et d’hygiènes essentiels pour la petite enfance.
« En Wallonie en 2024, un enfant sur quatre grandit dans la pauvreté. Cette pauvreté touche un enfant dans toutes les facettes de sa vie et a de sérieuses conséquences sur sa santé, sa sécurité et son avenir », déclare Philippe Van Cauwenberghe, Président du CPAS de Charleroi.
Cette dure réalité a poussé la Banque Alimentaire de Charleroi (BAC) et le CPAS carolo à s’associer pour lutter contre la précarité infantile. Le CPAS de Charleroi, via sa cellule partenariale et ses appels à projets, a octroyé une somme de 10.000 euros à la BAC.
Grâce à ce subside, 9.310 bénéficiaires pourront profiter cette année des distributions organisées par les 21 associations.
Des produits rares
Les associations ont pu repartir avec du lait pour les tout-petits, des brosses à dents, des langes ou encore du dentifrice. Ces produits alimentaires et d’hygiènes sont essentiels pour la petite enfance, mais difficiles à collecter dans les grandes surfaces.
« Moi je fais des ramasses dans les magasins, mais on n’a jamais ça dans les magasins. C’est trop spécifique. Ils les vendent à temps et donc ils en ont très peu à donner. C’est ça que c’est intéressant d’en avoir aujourd’hui », nous explique Freddy Perot, représentant de l’ASBL Saint Vincent de Paul Jumet — Ransart.
Marie-Chantal Nicaise, présidente de l’ASBL Saint Vincent de Paul Châtelet, confirme ces propos en rajoutant que les enfants bénéficient en général des produits pour adultes et pas des produits adaptés à leur âge.
Un futur incertain
Nicolas Léonard, président de la BAC, reste assez inquiet pour les années à venir.
« Nous allons être vigilant que nous soyons dans un processus de lutte contre la pauvreté, et non de lutte contre les pauvres. Nous savons par définition que nous aurons de plus en plus de bénéficiaires. Nous avons également en tête que nous recevrons de moins en moins de denrées de la grande distribution et de l’Europe ».
Malgré ces incertitudes pour le futur, l’action devrait tout de même se réitérer l’année prochaine.