Exstulab, c'est le nom du studio photo qui s'est installé depuis le 30 août à la rue de Montigny à Charleroi mais le lieu est aussi une galerie d'art . Elle accueille jusqu'au 4 janvier une exposition intitulée " Reflets d'elles" . On y découvre les photos de Patrick Van den Branden. Il y propose une cinquantaine de portraits et nus féminins intimistes. Mais plus que le sujet c'est aussi la technique utilisée qui séduit. En effet, il règne dans ces photos toute une ambiance vintage. Si le photographe comme ses modèles sont on ne peut plus actuels, ce n'est pas le cas de l’objectif qui, lui, date, de 1850 tout comme la technique utilisée ici : le collodion humide.
Technique ancienne
Après le daguerréotype, la technique du collodion humide est 2ème à s'être imposée au 19ème siècle notamment parce qu'elle nécessitait un temps de pose moins long que le collodion humide. Néanmoins cela prend un certain temps. Il faut que Patrick Van den Branden enduise une plaque d'aluminium avec du collodion, qu'il la rende photosensible en le plongeant dans un bain de nitrates d’argent et revienne la placer dans le châssis. Ensuite c’est parti!
La femme, sujet principal
Pour d’autre photos, des orotones, il a utilisé des plaques de verres dont le verso est couvert de vernis dorés ou argentés mais dans tous les cas elles témoignent de sa passion pour la photographie traditionnelle.Sensualité le mot convient particulièrement bien à ces photos auxquelles les techniques anciennes confèrent une sorte d’intemporalité. «Reflets d’elles» c’est le titre de cette exposition où la femme occupe une place centrale.Difficile en tout cas de ne pas tomber sous le charme car au-delà de la beauté plastique des modèles, il se dégage de cet ensemble, à la fois profondeur et homogénéité.