D’ici 2030, la Belgique s’est fixée pour objectif d’atteindre un taux d’emploi de 80%. Pour se donner les moyens d’y parvenir, une enveloppe de 104 millions d’euros, cofinancée par la Wallonie et l’Europe, a été allouée pour les 5 prochaines années. Le projet pilote « Territoires Zéro chômeur de longue durée » vient justement d’être lancé.
Farciennes fait partie des communes où le taux de chômage est assez élevé, on se situe aux alentours des 18%. Le projet wallon « Territoires Zéro Chômeur de longue durée » arrive donc à point nommé mais à Farciennes, on n’a pas attendu que des fonds soient levés pour endiguer le problème. « En 2007, nous avons créé le Pôle emploi, rappelle Benjamin Scadella, l’échevin de l’emploi farciennois, il réunit plein d’acteurs socio-professionnels à Farciennes (Mirec, Forem,…etc) qui travaillent ensemble pour trouver du boulot aux Farciennois. Aujourd’hui, en 2022, on a un taux de chômage de 18%. Cela reste important mais on est loin des 34% de 2007. »
Un comité s’est donc créé et il réunit les principaux acteurs de l’emploi local.
« On a profité de ce projet pour se faire connaître. Par exemple, nous travaillons avec l’entreprise Biomet qui vient tout juste de s’installer à Farciennes. Cette entreprise avait justement besoin de recruter quelqu’un, nous avons analysé sa demande et aujourd’hui, nous avons un candidat qui vient de signer un CDI », se félicite la job-coach de la Mirec.
Un appel à projet est lancé pour les Villes, CPAS et entreprises à finalité sociale. Mais ces projets seront à développer dans les territoires qui comptabilisent 15 000 habitants maximum. « Ici, c’est différent, personne n’est inemployable. Il y a des besoins qui sont non-couverts aujourd’hui et qui vont pouvoir l’être grâce à ce dispositif et c’est la personne (le chômeur) qui part de son projet, explique Christie Morreale, la ministre wallonne de l’emploi. Tout le monde a des capacités, tout le monde a la possibilité de faire quelque chose parce qu’il a des talents, des points forts. »
Seuls les chômeurs de longue durée sont concernés
Ce projet ne concerne que les chômeurs de longue durée, c’est-à-dire ceux qui n’ont plus travaillé depuis plus de deux ans. « 44% des chômeurs wallons sont très éloignés du marché de l’emploi et qui ont au moins deux ans d’inoccupation. Par ailleurs, ce sont des personnes qui ont des degrés de qualification qui sont parfois très faibles », a constaté la ministre.
Les communes ont jusqu’au 24 mai pour manifester leur intérêt concernant ce projet de relance qui s’étalera sur 5 ans. Désormais, c’est le chômeur qui façonnera son futur emploi en fonction de ses compétences.
O.Boh