Les justices de paix du Hainaut tirent la sonnette d’alarme. En cause: les énormes difficultés rencontrées dans le cadre de la constitution des bureaux de vote et de dépouillement, en vue des prochaines élections communales et provinciales.
A quelques semaines du scrutin du 13 octobre, les juges de paix peinent à trouver des présidents de bureaux et des assesseurs. Une situation qui devient inquiétante et qui risque de mettre en péril la bonne organisation des prochaines élections.
« Les Justices de paix du Hainaut alertent sur les énormes difficultés rencontrées dans le cadre de l'organisation de ces
élections, principalement dans le cadre de la constitution des bureaux de vote et de dépouillement. Au sein du district de Charleroi, par exemple, le nombre élevé de réponses négatives, ou l'absence de réaction des personnes désignées en qualité de présidents – ou même d’assesseurs - de bureau de vote ou de dépouillement, a pour effet que de nouvelles convocations doivent être envoyées à moins d’un mois des élections ! Une charge de travail supplémentaire pour des juridictions travaillant déjà sur le fil », explique Philippe Culem, Président des Juges de Paix du Hainaut
Des personnes désignées, qui invoquent parfois des excuses plutôt farfelues, afin de ne pas remplir ce qui est avant tout un devoir de citoyen. Et les parquets mettent en garde. Sans raison valable, les sanctions suivront.
« Ne pas répondre à une convocation sans raison valable n’est pas sans conséquences. Actuellement, des propositions de transaction sont adressées par les parquets aux personnes désignées pour les élections de juin 2024 qui ne se sont pas présentées ou n'ont pas répondu aux convocations. Si la transaction proposée n'est pas payée, des poursuites sont systématiquement entamées et les personnes concernées sont citées devant le tribunal correctionnel », conclut Philippe Culem.
Bref, il est de plus en plus difficile de mobiliser les citoyens. A l’avenir, il faudrait peut-être revoir le système d’organisation des élections.